(...) Si l'on veut comprendre les expériences faites entre la mort et une nouvelle naissance, on doit maîtriser une notion importante, celle de sagesse et conscience.En somme, on ne peut pas prétendre que l'être humain ayant franchi le seuil de la mort n'a pas de conscience et que celle-ci doit d'abord peu à peu s'éveiller. Ce n'est même pas correct, en fait, dès qu'il franchit le seuil de la mort, il a une trop forte conscience, il en est en quelque sorte totalement inondé, à tel point qu'il ne s'y retrouve plus, qu'il est totalement enivré par la lumière solaire de la conscience et qu'il doit commencer à s'orienter comme je l'ai évoqué plus en détail dans les conférences mentionnées. Ici sur terre on doit acquérir péniblement la sagesse, tandis que de l'autre côté on est totalement environné par la sagesse, à tel point que l'on doit la tempérer avant de pouvoir la regarder. On ne peut regarder que les parties que l’on a atténuées, abaissées jusqu’à la faiblesse humaine. Il faut donc d'abord se familiariser avec l'action de l'atténuation de de la conscience jusqu’à ce qu’on s’y retrouve. C'est un fait qui saute particulièrement au yeux dès qu'on observe véritablement les manifestations. Voyez-vous, on essaie après coup, par des paroles les plus adaptées possibles, d'exprimer correctement ces phénomènes. (...)
Extrait du cycle de conférences « Les arrières-plans spirituels de la première guerre mondiale »
3ème conférence - Stuttgart, 14 février 1915
Rudolf Steiner – GA174b(…) Si l'on veut comprendre les expériences faites entre la mort et une nouvelle naissance, on doit maîtriser une notion importante, celle de sagesse et conscience.
En somme, on ne peut pas prétendre que l'être humain ayant franchi le seuil de la mort n'a pas de conscience et que celle-ci doit d'abord peu à peu s'éveiller. Ce n'est même pas correct, en fait, dès qu'il franchit le seuil de la mort, il a une trop forte conscience, il en est en quelque sorte totalement inondé, à tel point qu'il ne s'y retrouve plus, qu'il est totalement enivré par la lumière solaire de la conscience et qu'il doit commencer à s'orienter comme je l'ai évoqué plus en détail dans les conférences mentionnées. Ici sur terre on doit acquérir péniblement la sagesse, tandis que de l'autre côté on est totalement environné par la sagesse, à tel point que l'on doit la tempérer avant de pouvoir la regarder. On ne peut regarder que les parties que l’on a atténuées, abaissées jusqu’à la faiblesse humaine. Il faut donc d'abord se familiariser avec l'action de l'atténuation de de la conscience jusqu’à ce qu’on s’y retrouve. C'est un fait qui saute particulièrement au yeux dès qu'on observe véritablement les manifestations. Voyez-vous, on essaie après coup, par des paroles les plus adaptées possibles, d'exprimer correctement ces phénomènes.
Récemment, un membre de notre société qui nous était cher, est décédée à Zurich. Le karma a voulu, alors que je désirais encore voir cette personne dans son corps physique, que j'arrive trop tard et que je n'aie pas pu la voir. Quelques jours après eut lieu la crémation. Je fus chargé de prendre la parole lors de cette cérémonie et j'ai essayé de saisir en des mots ce qui se présentait à moi intérieurement à propos de ce membre bien-aimé de notre société. J'ai tenté en quelques mots de saisir cet être. Puis eut lieu la crémation. Le fait remarquable qui s'ensuivit est celui-ci: le premier émergement hors de la conscience, inondant la défunte, se manifesta exactement lorsque le corps fut saisi apparemment par les flammes, en vérité par la chaleur. À ce moment se présentait devant l'âme de la défunte la scène qui se déroula auparavant. Tandis qu’elle n’avait pas pu participer à la cérémonie de crémation, ni au discours, voici maintenant, avec la chaleur du feu, qu'elle en avait une vue rétrospective.
De même que devant nous, avons l'espace, le défunt a devant lui les événements disposés dans le temps. Les événements passés se trouvent à côté du mort. Les scènes sont devant lui. Le temps devient véritablement espace. Le passé n'est plus passé, il reste présent et se laisse contempler.
Après quoi la défunte sombra dans l'étourdissement général, et ce n'est que longtemps après qu'elle parvint à nouveau à s'orienter. Mais ces instants doivent être préparés, je dirais ces moments de lumière, dont on peut ensuite prolonger l'élaboration. À ces instants succèdent des immersions dans l’inondation générale de la de la conscience, jusqu'au moment où l'orientation définitive reste acquise.
Ainsi nous devons dire que le concept qui permet de penser autrement la sagesse et la conscience dans l’au-delà est de première importance. Il n'en est donc pas ainsi que la conscience doit s'éveiller peu à peu après la mort, mais au contraire, il faut atténuer tout d'abord la conscience incommensurable, jusqu'à une mesure saisissable. Notons bien cela. Puis nous devons admettre très sérieusement l’enseignement que la vérité des choses est souvent totalement à l’opposé des apparences extérieure. (…)
[Caractères gras S.L.]
Rudolf Steiner
Note de la rédaction
Un extrait isolé issu d'une conférence, d'un article ou d'un livre de Rudolf Steiner ne peut que donner un aperçu très incomplet des apports de la science de l'esprit d'orientation anthroposophique sur une question donnée.
De nombreux liens et points de vue requièrent encore des éclairages, soit par l'étude de toute la conférence, voire par celle de tout un cycle de conférence (ou livre) et souvent même par l'étude de plusieurs ouvrages pour se faire une image suffisamment complète !
En outre, il est important pour des débutants de commencer par le début, notamment par les ouvrages de base, pour éviter les risques de confusion dans les représentations.
Le présent extrait n'est dès lors communiqué qu'à titre indicatif et constitue une invitation à approfondir le sujet.
Le titre de cet extrait a été ajouté par la rédaction du site www.soi-esprit.infoÀ NOTER: bien des conférences de Rudolf Steiner qui ont été retranscrites par des auditeurs (certes bienveillants), comportent des erreurs de transcription et des approximations, surtout au début de la première décennie du XXème siècle. Dans quasi tous les cas, les conférences n'ont pas été relues par Rudolf Steiner. Il s'agit dès lors de redoubler de prudence et d'efforts pour saisir avec sagacité les concepts mentionnés dans celles-ci. Les écrits de Rudolf Steiner sont dès lors des documents plus fiables que les retranscriptions de ses conférences. Toutefois, dans les écrits, des problèmes de traduction peuvent aussi se poser allant dans quelques cas, jusqu'à des inversions de sens !
Merci de prendre connaissance d'une IMPORTANTE mise au point ici.
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- Détails
- Écrit par : Rudolf Steiner