Articles
- Écrit par : Uwe Werner
(...) Tout comme les multiples rapports des années précédentes, le volumineux rapport final d’octobre 1941 de cette action du 9 juin 1941, rédigé par la centrale berlinoise de la Gestapo, le Reichssicherheitshauptamt, était sans appel. Comme les précédents, il concluait à l’incompatibilité entre la conception anthroposophique de l’individualité humaine et son évolution, et la conception nazie de l’homme qui, elle, tirait sa valeur de son appartenance à une race, voire à une seule, celle du peuple allemand. Il présenta l’anthroposophie comme une organisation nébuleuse et tentaculaire, dirigée par le centre à Dornach, à l’étranger. Les rédacteurs étaient incapables de penser autre chose que l’image de leur propre organisation pyramidale nazie. Une Société constituée d’initiatives libres, sans liens formels entre les différentes institutions, basée uniquement sur les rencontres et échanges, cela dépassait l’horizon de leur capacité d’entendement. (...)
(...) « entrer avec le national-socialisme dans un homme qui vivait avec l’anthroposophie, était impossible. L’anthroposophie rendait immune contre l’idéologie national-socialiste » (...)
- Écrit par : Stephan Eisenhut
Mouvement anthroposophique et mouvement pour un renouveau religieux comme pôles de la libre vie de l’esprit.
Rudolf Steiner caractérisa la fondation de la Communauté des Chrétiens comme « l’élément le plus important de l’histoire anthroposophique ». Cependant, il savait que cela défierait encore plus les adversaires du mouvement anthroposophique. Le présent article examine comment les deux grandes contre-impulsions de l'époque de l’âme d’entendement (ou de l'âme de cœur) sont liées aux différentes tâches du mouvement pour le renouveau religieux et du mouvement anthroposophique à l'heure actuelle. L'incendie du Goethéanum apparaît comme une illustration du fait concret que l’on n’est pas encore venu à bout de cette tâche.
- Écrit par : Christoph Hueck
Nouvelles possibilités et questions au sujet du génie génétique. Une procédure technique nouvelle d’ingénierie génétique, appelée CRISPR-Cas, permet la modification simple et ciblée de gènes dans n’importe quel organisme — et elle est déjà mondialement utilisée pour «l’optimisation» d’êtres vivants. L’ingénierie génétique conduit souvent à des aspirations aux gains et suit alors un cheminement qui est exactement l’opposé de celui décrit par Steiner pour la connaissance de la réalité. Est-ce qu’à l’appui de ce dernier, une ingénierie génétique morale se laisserait penser ? L’auteur discute cette question à l’exemple de ce qu’on appelle le « riz doré », une variété de riz génétiquement modifiée, dont le développement repose sur des motifs désintéressés.
- Écrit par : Christoph Hueck
Depuis le 29 septembre 2018, était et est exhibée en divers lieux de l’Allemagne l’exposition Métamophose être humain & animal, qui rencontre partout un vif intérêt. Avec un petit nombre d’exemples, elle expose l’idée de Rudolf Steiner que la forme archétype de l’animal apparaît dans la forme humaine et que ce n’est pas l’être humain qui descend des animaux, mais au contraire — vu spirituellement — ceux-ci descendent de Lui. Au plan méthodologique il s’agit de «lire dans le livre de la nature» à l’appui d’une méthode, qui peut rendre réellement compréhensible les formes naturelles.
- Écrit par : Frank Linde
L’image de Christian Clement sur l’investigation de l’esprit chez Rudolf Steiner
« Une contradiction singulière peut surgir dans cette description du mode de connaissance du monde supérieur. D’une certaine manière l’être humain doit être le créateur de ses représentations ; et nonobstant ces représentations ne doivent pas être naturellement ses propres créatures ; au contraire, car au travers d’elles, les événements du monde supérieur doivent pareillement s’exprimer, comme dans les perceptions de l’œil, de l’oreille et autres, les événements du monde inférieur s’expriment. »
- Écrit par : Christian Lazaridès
À notre époque, où astrologues et ésotéristes déclarent que l'Ère des Poissons se termine, ou est terminée, et que l'Ère du Verseau est imminente, ou bien qu'elle a déjà commencé, il est grand temps de s'interroger sur ce qu'a voulu dire Rudolf Steiner (1861-1925) en affirmant et en réaffirmant que l'Ère des Poissons a en fait débuté en 1413, début des «Temps modernes», qu'elle durera jusqu'au milieu du 4e millénaire, et que c'est seulement alors qu'il sera question d'une Ère du Verseau.
C'est-à-dire que l'ensemble du 3e millénaire dans lequel nous venons d'entrer constituera la partie centrale de l'Ère des Poissons. Et cela peut nous donner un tout autre sens de la dynamique spirituelle de notre époque, car il y a entre 1000 et 1500 ans de différence entre ces deux conceptions de la chronologie précessionnelle !
- Écrit par : Rémi Mogenet
On le sait peu, mais Henry Corbin aimait beaucoup Rudolf Steiner. On en a la preuve par sa correspondance privée : dans une lettre à l'écrivain Charles Duits, il le cite, en disant l'un de ses cycles de conférences – qu'il venait de lire – grandiose, et en demandant à Duits s'il l'a lu. Ce qui n'était peut-être pas le cas, car selon le fils de ce dernier, Juste Duits, son père ne citait jamais Steiner. Mais il fréquentait Jacques Lusseyran ; il avait entendu parler de lui. Et surtout, il était fasciné par l'idée de « monde imaginal » de son ami Henry Corbin : un monde créé par l'imagination pour servir de réceptacle à l'Esprit pur, et lui donner forme accessible à l'entendement, par l'Art. C'était pour Corbin l'essence des mythologies, et au fond on retrouve cette idée chez Steiner, mais aussi chez Victor Hugo, et en général dans le Romantisme. Même des théologiens tels que François de Sales l'ont eue – et, plus près de nous, J. R. R. Tolkien. C'est au fond toute une école, négligée à tort par la critique universitaire.
- Jean-Paul Sartre à la lumière de Rudolf Steiner
- Anthroposophie et judaïsme
- L’enfance dans le remous de l’accélération
- L’importance des réflexions de la théorie de la reconnaissance pour l’impulsion pédagogique Waldorf d’une éducation en adéquation avec l’âge
- Revue annuelle scientifique et biodynamie
- Rudolf Steiner et son idée de Dostoïevski
- Quand on accouple indûment deux symboles... (Un acte de haute trahison spirituelle)
- Une conférence de Rudolf Steiner sur Joseph de Maistre
- Louis Rendu et l'eau providentielle, ou une démarche goéthéenne dans l'Église de Savoie
- Suggestions occultes (suite) : le mésusage d'un argument chronologique dans l'identification de Tomberg au Bodhisattva
- Pratique remarquable — théorie douteuse ? Au sujet de l’ouvrage d’Ullrich «Pédagogie Waldorf. Une introduction critique»
- La mystique en tant que « protoscience » d’une investigation immanente de la conscience
- Anthroposophie et enseignement Waldorf — Une relation dynamique*
- La réprobation de la conception du monde. De l’influence de l’anthroposophie sur la pédagogie Waldorf - Une question de forme et de modération
- Olaf Stapledon et les étoiles qui dansent
- Robert Powell et Tomberg (et la prétendue nécessité d'un lien entre christianisme ésotérique et Église catholique)
- Jean-Jacques Rousseau et la philosophie de la liberté
- La démarche anthroposophique est-elle possible dans la Compagnie de Jésus? Le cas de Pierre Teilhard de Chardin
- Science-fiction et théosophie: un curieux mélange
- Rudolf Steiner sur le jésuitisme (un aperçu)