Articles
- Écrit par : Rémi Mogenet
Les Travailleurs de la mer est peut-être le roman de Victor Hugo où le grand écrivain a le plus développé en prose des vues animistes sur la nature – dévoilant sur le sujet ses pensées réelles, souvent voilées par ailleurs dans sa poésie, ésotérique mais en vers et ainsi évitant le reproche d'avoir été explicite à la façon d'un philosophe. Dans L'Archipel de la Manche, un morceau qu'il y a ajouté, il affirme même que la science est « myope » et que les phénomènes climatiques et naturels ont bien pour source les constellations, comme l'indique l'ésotérisme ordinaire: « Notre dépendance cosmique, constatée aujourd'hui, mais que la science myope cherche à circonscrire, se manifestera de plus en plus. Tel phénomène terrestre, encore obscur à cette heure, est un dérivé zodiacal », affirme-t-il (Œuvres complètes. 7, Paris, Olendorff, 1891, p. 334)! Ne dirait-on pas qu'il annonce le rejet par le scientisme de la pensée de Rudolf Steiner? Dans le roman même, notre grand romantique décrit une tempête en affirmant très sérieusement, quoique dans son style enflammé, qu'une tempête est une « colère de la nature ». La nature est une personne, pour lui : le corps d'une déesse, ou d'un dieu.
- Écrit par : Stéphane Lejoly
En ce printemps 2022 est paru sur le site internet de la société Anthroposophique en France (SAF) un communiqué intitulé : COVID-19, vaccin et rigueur scientifique de l’anthroposophie[1].
- Écrit par : Rémi Mogenet
Sur le site Internet de la Société anthroposophique française, élégamment formalisé par notre ami Louis Defèche, on peut lire un article d'Alain Tessier répondant aux critiques violentes adressées publiquement à l'anthroposophie, notamment en France: il pose la question de savoir comment défendre Rudolf Steiner et sa philosophie, laquelle était située, par lui-même, entre la thésosophie et l'anthropologie (voir Défendre l'anthroposophie et Rudolf Steiner, in Société Anthroposophique en France).
- Écrit par : Rémi Mogenet
La biodynamie a un grand avenir en France. Elle nécessite en effet une certaine instruction, et les autorités locales ont toujours été exigeantes quant aux capacités intellectuelles des agriculteurs.
On pourrait penser que le but en était la soumission aux méthodes matérialistes fondées sur la quantité, alors que la biodynamie se centre sur la qualité, et en sonde les mystères. Mais peu importe: toute faculté de compréhension, même de la logique matérialiste, est bienvenue, en ce qu'elle développe l'intelligence. La biodynamie ne renvoie pas à des pensées préétablies à apprendre par cœur et à appliquer servilement, mais invite à méditer à réfléchir, à éclairer de raison l'intuition.
- Écrit par : Rémi Mogenet
Il y a déjà pas mal de temps, Le Monde diplomatique a fait paraître, sous la plume de Jean-Baptiste Malet, un article à charge contre Rudolf Steiner et l’anthroposophie que leurs pourfendeurs continuent d'adorer citer, malgré des articles plus récents, parus dans Le Monde tout court, qui ont démontré que l'essentiel des accusations lancées était fallacieux, et n'était fait que pour trouver de bonnes raisons de s'en prendre à l'anthroposophie. L'idée même, tendancieuse, de multinationale de l’ésotérisme, était issue d'un article du sociologue Stéphane François paru dans Critica Masonica, qui essayait d'évaluer moralement l'anthroposophie, parce qu'elle était, disait l'auteur, à la mode. Même s'il modérait ses critiques, Stéphane François, de toute façon quelqu'un de modéré et de centriste, suggérait des déviances qui n'avaient plus qu'à s'exprimer plus passionnément chez des auteurs moins exposés, tels que Jean-Baptiste Malet, ou même des organes moins faciles d'accès, tels que Franc-Maçonnerie Magazine.
- Écrit par : Rémi Mogenet
Un blogueur appelé Grégoire Perra, ancien anthroposophe repenti, m’a cité deux fois sur un de ses blogs, mais avec plusieurs erreurs.
La première fois, le 17 mars 2021, il évoque un article dans lequel j’établis des rapports entre lui et le poète Prudence, qui vivait au Ve siècle et qu’il présente comme un “moine” alors qu’il était administrateur dans l’Empire romain (sous Théodose Ier). Il se plaint de cet article, mais à mon avis il est content de pouvoir le répertorier.
La seconde fois, le 1er mai de la même année, il évoque une discussion que j’ai eue avec des amateurs de langues régionales sur Facebook. Il prétend que je brandis “partout” une lettre d’Emmanuel Macron adressée à l’ancien maire de la commune d’Habère-Poche (Haute-Savoie, France) Marc Bron, dans lequel le président de la république française me félicite d’avoir édité (en collaboration avec Marc Bron, par ailleurs professeur) les poésies en savoyard de mon arrière-grand-oncle Jean-Alfred Mogenet (1862-1939). Peut-être jaloux, Grégoire Perra reproche au chef de l’État de m’avoir fait un tel compliment, sous on ne sait quel prétexte. Je n’ai montré cette lettre qu'une fois, à un moment où mon expertise sur les langues régionales était contestée.
- Écrit par : Rémi Mogenet
Une étude du sociologue Jean Foyer, appelée Syncrétisme des savoirs dans la viticulture biodynamique, publiée en 2018 dans la Revue d'anthropologie des connaissances, met en avant le sentiment des agriculteurs qui pratiquent la biodynamie: ils ne comprennent généralement pas la logique de Rudolf Steiner qu'ils appliquent, mais les effets leur en plaisent. Ils constatent que leurs vignes se portent mieux, qu'elles sont plus en forme, plus rutilantes, et eux-mêmes parmi elles se sentent mieux. Donc ils la pratiquent, même si l'ésotérisme des conceptions anthroposophiques leur échappe.
Or, même les détracteurs de la biodynamie, ceux qui la qualifient de pseudoscience, sont contraints de reconnaître ses bons résultats: la qualité des sols en atteste. Jusque ceux qui la constatent, néanmoins, refusent généralement de l'attribuer aux pratiques homéopathiques impliquant l'esprit des éléments, et se contentent de la dire d'origine humaine: les biodynamistes sont de bons agriculteurs, affirment-ils, et quand ils ne le sont pas au départ, la biodynamie les rend tels parce qu'elle les contraint d'être très soigneux avec leurs terres.
Remarquons à ce sujet deux choses.
- Biodynamie et économie: une solution viable
- Des problèmes de fond que pose la pratique astrologique à quiconque se réclame de l'anthroposophie
- Quelques objections à la pratique thèmes astrologiques
- Nouveau média sur la science de l’esprit, les approches goethéennes et la philosophie de la Nature
- Le syndrome corona - Pourquoi la peur est plus dangereuse que le virus
- Esprit et Nature - L'éditorial du premier numéro
- Une contradiction qui passe inaperçue … ou Le problème de la datation de l’incarnation d’Ahrimane
- La théorie de la connaissance sous-jacente au Cours - Partie 2
- Le chemin de connaissance vers l’individualité agricole - Partie 1
- L’imposture Grégoire Perra
- Les fondements scientifiques du Cours aux agriculteurs
- Steiner contre l’antisémitisme et le nationalisme
- Steiner contre le racisme
- Captivité occulte... vraiment ?
- Les métamorphoses corps-âme-esprit et leurs images dans le triangle
- La vie spirituelle libre et l'avenir de la civilisation
- Une approche des paysages cultivés européens: à la recherche d'une image-type de l'agriculture bio-dynamique
- Dialoguer c'est sacré ? Une tentative pour explorer et pour vivre consciemment et concrètement cet idéal dans une communauté d'esprits libres - Version 2
- Une voie vers la seconde refondation de la société anthroposophique
- Quelques particularités de la pédagogie Waldorf-Steiner