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Questionnements, essais et contenus portant sur divers aspects liés à la science de l'esprit (science initiatique moderne) de Rudolf Steiner.
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 « Le problème le plus important de toute la pensée humaine : Saisir l'être humain en tant qu'individualité libre, fondée en elle-même »
Vérité et Science, Rudolf Steiner

   

Citation
  • « (…) on peut être aujourd’hui un grand chercheur scientifique, être capable, en d’autres termes, de rechercher et de comprendre les événements et les manifestations sur le plan matériel, selon les méthodes développées au 19e siècle, et néanmoins être parfaitement sot dès lors qu’on aborde les questions de la sphère humaine, de la vie humaine, de la vie éthique et morale en société, de la politique, c’est-à-dire, dès lors qu’on commence à questionner la vie là où intervient l’élément spirituel ; on est alors totalement sot, car les sciences naturelles ne servent alors plus à rien. (…). »

    Stuttgart, 23 mai 1918 - GA174b

    Rudolf Steiner
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Image de couverture du référentiel (année 2023) de l'OMS
pour la formation en médecine anthroposophique
Le référentiel peut être téléchargé ici : Référentiel


Ci-dessous, nous publions tous les articles de la "lettre d'information" (Rundbrief) intitulée
«Ce qui se passe d’autre dans notre Société !» - Édition n°71  / 10 Septembre 2023
À lire aussi, sur une thématique proche aux enjeux d'égale importance :
«Une seule Santé» - «Un seul Monde» 
- «Un seul Gouvernement Mondial» (Rundbrief n°46)

Éditeur responsable : Thomas Heck
Traduction DEEPL.com, relecture par Philippe STRITTMATTER et édition originelle en langue française par Benoît DUSOLLIER (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)
La lettre d'information est téléchargeable en langue française ou allemande au format PDF via cette page: http://wtg-99.com/newsletter-archiv/
Il est bien sûr de même pour toutes les autres lettres d'information.

Anthroposophische Medizin und « Benchmarks »
Écrit par : Thomas Heck

 

« L'un des domaines où l'anthroposophie peut devenir particulièrement féconde est à coup sûr la médecine. Mais l'anthroposophie restera à coup sûr inféconde pour tout le domaine médical, en particulier pour la thérapeutique, si, dans l'activité médicale au sein du mouvement anthroposophique, existe la tendance à faire passer l'anthroposophie en tant que telle à l'arrière-plan, et à défendre la partie médicale de notre cause en cherchant à plaire à ceux qui expriment le point de vue actuel sur la médecine. » (Rudolf Steiner lors du Congrès de Noël (EAR260a p.29).

Il est possible que nous vivions actuellement le point culminant d'une attaque générale, commencée il y a des années déjà, contre la médecine de la science de l’esprit, qui n'est justement pas une extension de la médecine conventionnelle orientée vers les sciences naturelles, mais qui, comme l'eurythmie, a été développée de manière autonome à partir de l'anthroposophie, comme quelque chose d'originel, non pas dérivé ou développé à partir de la médecine des sciences naturelles. Rudolf Steiner l'a souligné sans équivoque lors du Congrès de Noël, aussi bien dans le discours d'ouverture que dans celui de clôture, et il a insisté sur le fait qu'il ne fallait en aucun cas que se produise ce qui a été et est encore mis en avant depuis des années dans nos propres rangs : définir la Médecine Anthroposophique comme une médecine intégrative[i], tout en reconnaissant la médecine académique orientée vers les sciences naturelles. Rudolf Steiner reconnaissait les principes scientifiques de la médecine (de l'époque)[ii] ; aujourd'hui, la médecine conventionnelle est manifestement reconnue en tant que telle dans sa globalité publiquement. Au cours des deux ou trois dernières décennies, cette tendance s'est nettement développée, par petites étapes, souvent qualifiées de progrès. En 2008, la Section Médicale et les dirigeants des associations de médecins ont déclaré que l'on visait une popularisation et une académisation de la Médecine Anthroposophique.[1] Les étapes suivantes sont reconnaissables (elles ne sont pas présentées de manière strictement chronologique. Ces explications reposent en partie sur des indications et des rapports de médecins qui ont observé et vécu l'évolution depuis des décennies) :

La légalisation de l'appellation "Médecine Anthroposophique (GAÄD)", en la protégeant en tant que "marque" au sens d'une "marque déposée". En Allemagne, le droit est détenu par la GAÄD[iii], qui détermine les règles concernant qui peut utiliser cette "marque" et de quelle manière.

Il y a environ deux décennies, la GAÄD a introduit la certification des médecins anthroposophes en Allemagne par la GAÄD, sans concertation générale ni consultation de ses membres ou des médecins anthroposophes exerçant depuis longtemps. Ce faisant, on exigeait également des praticiens de longue date l'envoi de dossiers médicaux et un entretien de reconnaissance s'ils voulaient se faire certifier. Les objections de ceux qui ont exprimé des doutes n'ont pas vraiment été prises en compte. Il a été dit qu'il s'agissait uniquement d'une reconnaissance interne. Peu de temps après, des contrats ont été conclus avec des caisses d'assurance maladie légales afin de permettre le remboursement partiel des prestations médicales ou thérapeutiques anthroposophiques. On comprend aisément qu'il s'agit là d'une mesure de soutien tant pour les médecins que pour les patients et que cette possibilité de remboursement facilite la vie de nombreux thérapeutes, voire la rend possible. D'un autre côté, les standardisations qui y sont liées et qui progressent actuellement sont, dans un certain sens, étrangères à l'anthroposophie. Elles ne tiennent pas vraiment compte des aspects qualitatifs et constituent la base d'une construction de système qui s'oppose à la vie spirituelle libre. En relation avec la Section Médicale, tout un système d'associations professionnelles a été créé par la suite et des formations ont été proposées à leurs responsables ou à leurs formateurs. Ces processus culminent aujourd'hui avec la "reconnaissance" par l'OMS, largement passée sous silence pendant sept ans et donc ignorée de la grande majorité des médecins et thérapeutes concernés, probablement en accord uniquement avec les dirigeants des associations professionnelles, par l'établissement, le contrôle et la reconnaissance de standards de formation[iv] - liés à des paiements à l'OMS d'un montant d'environ 200.000 USD.

Les efforts pour établir des chaires dans le système universitaire orienté vers les sciences naturelles n'ont été et ne sont possibles qu'en présentant la Médecine Anthroposophique de manière à ce qu'elle puisse exister face aux "exigences de la médecine actuelles"[2] et ainsi trouver une reconnaissance étatique dans l'enseignement supérieur public. Depuis, il existe des chaires qui enseignent entre autres la médecine ou les thérapies anthroposophiques, mais dont le principe de base s'inscrit dans le cadre imposé par l'État et qui ne sont donc peut-être pas tout à fait libres. En fin de compte, l'enseignement supérieur public est déterminé par la pensée scientifique et matérialiste, qui constitue en quelque sorte un prolongement des anciennes influences arabes et dans laquelle l'influence intellectuelle est aujourd'hui au premier plan. La marge de manœuvre pour les tâches et les objectifs de réalisation d'un mode de pensée et d'action michaëlique, conforme à l'homme et à l'esprit, peut varier selon le type de chaire. Mais ce système étatique a moins en vue le développement individuel et spirituel de l'homme que son développement intellectualiste et matérialiste (et donc plus orienté vers Ahriman) ainsi que son intégration dans ce système. Il en résulte des questions importantes sur ce type de standardisation et d'académisation des thérapies anthroposophiques.

La "Software AG Stiftung"[3] [Ndt : "Fondation Software AG"] joue, selon ses propres dires, un rôle essentiel dans le financement de ces chaires. Un cas actuel : https://taz.de/Anthroposophische-Medizin-an-der-Charite/!5930859/.

Il faut également mentionner l'accréditation et la certification des orientations thérapeutiques anthroposophiques, comme par exemple l'eurythmie curative, la thérapie par la peinture et autres, dans le but d'obtenir la reconnaissance de l'État afin qu'elles soient remboursées par les caisses d'assurance maladie. Cela a par exemple conduit à ce que l'eurythmie, qui, à l'instar de la médecine, a véritablement pour origine les profondeurs mêmes de l’anthroposophie",[4] obtienne maintenant une reconnaissance étatique et académique orientée vers les sciences naturelles et matérialistes. Il existe depuis lors des professeurs, des masters et des bachelors reconnus par l'État pour les thérapies et les arts anthroposophiques.

Sous la responsabilité et la vigilance de la Société Anthroposophique Universelle et des institutions de l'ancienne clinique Ita Wegman, Weleda AG est passée du statut de fabricant de produits thérapeutiques axé sur les besoins à celui de fabricant de cosmétiques naturels orienté vers le marché. L'intention initiale de couvrir les besoins en remèdes s'est transformée en intention de devenir le leader mondial (global player) dans le domaine des cosmétiques naturels. En revanche, les produits thérapeutiques ont été négligés ("nous n'avons pas fait nos devoirs", a déclaré une collaboratrice de Weleda lors de la réunion en ligne du 13 juin 2023)[5]. En raison de la surréglementation supplémentaire, inadaptée et inutile pour les remèdes anthroposophiques dans le domaine des autorisations de mise sur le marché et de la documentation, la branche des remèdes, initialement rentable, est tombée profondément dans le rouge, dans des proportions qui peuvent mettre en danger l'entreprise dans son ensemble, notamment en période de récession. Cette évolution, tout comme les situations financièrement menaçantes de 2008, 2011 et aujourd'hui, peut sans autre être vue dans la perception insuffisante de la responsabilité de cette entreprise par les propriétaires, les actionnaires principaux, ici en particulier les responsables de la Société Anthroposophique Universelle. En effet, ni l'explosion des coûts dans le domaine des produits thérapeutiques, ni le besoin en capital en 2008, ni le développement en 2011 (causé notamment par une représentation inutile et très coûteuse à Bâle[v]), ni les problèmes actuels (entre autres les investissements dans un centre logistique surdimensionné) ne sont tombés du ciel de manière soudaine et inattendue. Une représentation vigilante, informée et responsable des propriétaires, associée à un sens entrepreneurial et à une prudence commerciale, aurait pu anticiper les conséquences possibles, aurait les reconnaître à temps. Mais cela n'a pas été le cas, les membres de la SAU n'ont pas été informés du tout et n'ont donc pu agir que lorsque le problème est devenu évident, existentiel et public.

Actuellement, l'existence des quelques produits thérapeutiques restants (environ 900 en fabrication industrielle sur les quelque 2.000[6] initialement prévus) est toujours menacée en tant que produits fabriqués industriellement en raison des pertes qu'ils 'génèrent'.[7]

Le 13 juin 2023 (voir ci-dessus), le président du conseil d'administration a clairement indiqué que cette situation n'était pas tenable à long terme et qu'un subventionnement croisé par les cosmétiques ne tiendrait pas.

Arrière-plans de Corona

Il est désormais évident que cette pandémie n'était pas un phénomène naturel et qu'elle a été précédée d'une longue période remontant aux années 1990, voire aux années 1960 selon d'autres sources,[8], [9] même si les médias dominants le taisent encore, il est également évident qu'il ne s'agissait en aucun cas d'une véritable pandémie avec un potentiel de menace correspondant. En particulier, les services de santé n'étaient pas plus surchargés que d'habitude lors des épidémies de grippe, du moins en Europe.[10]

En 2016, une annonce a été faite selon laquelle ces virus Corona seraient libérés accidentellement ou délibérément dans un avenir proche. Il s'agit là aussi d'une indication claire d'une action planifiée en arrière-plan.[11]

En 2016 également, le "International Congress for Integrative Health and Medicine" a eu lieu à Stuttgart, organisé par la plus grande association de médecine intégrative des États-Unis "Academy of Integrated Health & Medicine" (AIHM) et la "Dachverband [NdT : Association faîtière] Anthroposophische Medizin in Deutschland" (DAMiD). C'est dans ce contexte que le contact avec l'OMS s'est établi par l'intermédiaire du directeur du département correspondant, Qi Zhang - avec l'invitation à développer les standards de formation pour la Médecine Anthroposophique. Ce congrès a dû être impressionnant, comme le montre, entre autres, la vidéo de la manifestation.[12] C'est manifestement là que se trouvent les origines qui ont conduit à la coopération avec l'OMS.

L'invitation à développer les normes de formation reconnues par l'OMS correspond à la stratégie de l'OMS visant à intégrer la médecine traditionnelle et la médecine plus complémentaire dans les systèmes de santé nationaux (WHO Traditional Medicine Strategy 2014-2023).[13] Le domaine "Médecine Traditionnelle, Complémentaire et Intégrative" (MTC) est un sous-segment au sein de l'OMS et est en ce sens soumis à l'orientation de base matérialiste et scientifique de l'OMS (voir "Digression" ci-dessous). Dans cette mesure, le cadre scientifique prédéfini et autorisé doit être respecté - une limitation arbitraire (et surtout contraire à la science) de ce qui peut être considéré comme scientifique.

Dès l'accueil, les dix-sept objectifs de durabilité de l'ONU ont été mis en avant de manière marquante !
Dr. Thabata Parker (AIHM)
et Dr. Thomas Breitkreutz (IVAA)

Le cadre dans lequel on peut évoluer dans ce sous-segment a été au moins esquissé par le secrétaire général Tedros dans son discours d'ouverture du "First WHO Traditional Medicine Global Summit", 17-18 août 2023 en Inde : "La médecine traditionnelle, complémentaire et intégrative est particulièrement importante pour la prévention et le traitement des maladies non transmissibles et de la santé mentale, ainsi que pour un vieillissement sain".[14] Cette délimitation parle un langage clair : reconnaissance des standards de formation anthroposophiques contre acceptation (inconditionnelle ?) des affinités vaccinales (ou plutôt de la folie vaccinale ?) de l'OMS. Rudolf Steiner devra-t-il à l'avenir se taire à ce sujet ?[15]

La décision d'entrer dans le processus de reconnaissance avec l'OMS a été prise à l'unanimité dès 2017/18 par 30 comités de Sociétés médicales anthroposophiques du monde entier, le collège de l'IKAM et la direction de la Section.[16] Il n'est pas clair dans quelle mesure d'autres personnes ont été informées oralement. Lorsqu'en juin 2021, les versements de 65 000 $ en 2017, 2018 et 2019 de l'IVAA[vi] (Fédération internationale des associations médicales anthroposophiques, dont le siège est à Genève) à l'OMS ont été découverts (contrairement à beaucoup de nos organisations, les informations sur ces flux financiers sont publiées à l'OMS), Georg Soldner a promis une explication d'abord pour septembre 2021, puis pour février 2022. Pourquoi la raison de ces paiements n'a-t-elle pas pu être communiquée facilement ?

Il ressort clairement de l'interview de M. Girke[17] que ces normes de formation ont été élaborées en toute discrétion avec l'OMS. Mais pourquoi cette discrétion ? Avait-on peur que les critiques attendues puissent mettre en péril le processus ? Selon M. Girke, même la publication en février 2022 - en réaction aux questions posées par des médecins suite à la découverte des paiements à l'OMS - aurait encore mis en péril la conclusion de la reconnaissance. La question se pose alors de savoir qui était informé de ces processus de reconnaissance : le Comité directeur de la SAU ? La direction du Goetheanum ? Quoi qu'il en soit, il apparaît clairement qu'on n'avait pas informé, en toute connaissance de cause, au moins la très grande majorité des personnes concernées par ces benchmarks. [Ndt : repères, ici : normes, standards].

Digression sur la scientificité ‘autorisée’

Les responsables de la Médecine Anthroposophique ne cessent de répéter qu'ils n'ont eu affaire qu'au côté scientifique de l'OMS. Les agendas politiques de l'OMS sont également considérés comme problématiques et dangereux, mais les personnes et le "sous-segment", l'"Unité pour la médecine traditionnelle, complémentaire et intégrative", avec lesquels nous avons collaboré, n'ont rien à voir avec cela. Mais cette différenciation de l'OMS - qui semble tout de même arbitraire - entre une partie scientifique intègre qui ne serait pas influencée par l'autre partie politique aux intentions douteuses, a-t-elle vraiment un rapport avec la réalité ?[vii]

D'une manière générale, il faut constater cela : En ce qui concerne la science indépendante et la liberté d'expression, nous sommes sur le point de revenir à des conditions moyenâgeuses. Aujourd'hui déjà, chaque scientifique serait bien avisé de ne pas dépasser le cadre imposé par les médias et la politique (dont font justement partie les institutions et mouvements supranationaux tels que l'OMS, le WEF, l'ONU et ses organisations dérivées, l'Agenda 2030, One Health et autres, ainsi que les innombrables think-tanks et autres organisations dépendant de Big Pharma et d'autres groupes internationaux) de ce qui peut être considéré aujourd'hui comme scientifique. Personne n'est encore emprisonné ou brûlé, mais les préparatifs pour des dispositions légales contre les "fake news", précisément en rapport avec le traité sur la pandémie et le Règlement Sanitaire International (RSI), sont certainement en cours depuis longtemps et il ne faut pas s'attendre à une résistance, de la part de l'UE en particulier. Aujourd'hui déjà, celui qui remet en question les dogmes scientifiques admis doit s'attendre à être diffamé comme non scientifique ou conspirationniste - jusqu'à la perte de son existence. C'est déjà une réalité et ce n'est certainement pas aller bien loin que de mettre cette évolution en relation avec l'interdiction de penser annoncée par Rudolf Steiner. (Actuellement, suite à une décision du Tribunal Fédéral, une vaccination obligatoire de fait contre la rougeole se dessine en Suisse - justement en Suisse !)[18]

Au vu de cette situation, il semble naïf, voire irréaliste, de la part de la Section Médicale de penser pouvoir travailler avec l'OMS ou ses sous-segments sur un plan purement scientifique, comme s'ils étaient libres de toute influence politique.

Pour la suite du développement :

Il ressort de ce qui précède que nous n'aurions dû être informés des critères de référence [benchmarks] de l'OMS qu'une fois le projet terminé. Mais comme les paiements avaient été découverts, il n'était manifestement pas possible d'attendre aussi longtemps pour les expliquer.

La critique qui s'en est suivie a failli faire échouer à ce moment-là le projet qui n'était pas encore terminé, selon Matthias Girke. Les raisons possibles n'ont pas été mentionnées. Ce n'est qu'au printemps 2023 que l'on a appris que le financement des benchmarks avait été pris en charge par la fondation Software AG.

Beaucoup doutent que ces standards de formation reconnus par l'OMS soient vraiment, comme le prétendent les responsables, un gain pour la Médecine Anthroposophique. Jusqu'à présent, on ne s'est pas engagé dans un dialogue vraiment ouvert sur ces questions.

Entre-temps, des coopérations ont également été établies avec "One Health". Ce mouvement est étroitement lié à l'OMS, au WWF, à l'Agenda 2030 et à d'autres organisations. On retrouve ainsi les mêmes restrictions scientifiques que celles décrites précédemment. Il ne peut donc pas être question d'une vie spirituelle libre et comment peut-on, dans ces conditions, mener ensemble une recherche utile ? Si nous prenons Rudolf Steiner au sérieux, les virus ne sont justement pas la cause primaire des maladies. Ils ne peuvent se propager ou s'installer que lorsque l'équilibre de la santé est déplacé et donc accessible aux influences extérieures.[19]

Mais dans ces conditions, quel est le sens de la recherche sur les zoonoses si l'on n'a même pas étudié les bases qui conduisent à la maladie ?[20]

Le besoin de la Médecine Anthroposophique officielle de pouvoir exister face aux "exigences de la médecine actuelles" (GA260a, EAR p.83) est évident. Mais c'est précisément contre cela que Rudolf Steiner avait mis en garde il y a 100 ans lors du Congrès de Noël, aussi bien dans le discours d'ouverture que dans celui de clôture : "Si nous décrivons ce qui croît sur le terrain de notre recherche médicale avec l'ambition que nos publications répondent aux exigences de la médecine actuelle, nous ne mènerons jamais à bien notre véritable tâche ; […] Nous devons avoir le courage de trouver qu'une telle manière de procéder est hypocrite. L'anthroposophie ne fera son chemin à travers le monde que si nous avons le courage de trouver qu'une telle manière de procéder est hypocrite, de l'abhorrer intérieurement. En ce sens, l'effort de vérité sera précisément ce que Dornach cherchera à faire prévaloir à l'avenir, sans fanatisme, mais par amour honnête et droit de la vérité." (GA260a, EAR p.83-84).

En 1924, Rudolf Steiner et Ita Wegman ont travaillé ensemble sur le livre "Données de base pour un élargissement de l'art de guérir" et, peu avant sa mort en mars 1925, il a eu le manuscrit terminé entre les mains. C'est justement 99 ans plus tard, en mars 2024, que doit paraître l'"édition critique Steiner" de Christian Clement sur cet ouvrage - avec une préface de Michaela Glöckler.[21]

Perspectives

La menace que font peser sur l'humanité les intentions des organisations supranationales est réelle. Seule une résistance suffisante de la part de la population permettra encore de mettre un terme à l'évolution prévue. Malheureusement, nos institutions anthroposophiques ou leurs directions ont décidé de chercher le salut de l'anthroposophie dans une coopération avec ces organisations. Cela vaut tout particulièrement pour la Médecine Anthroposophique et la Société Anthroposophique Universelle. Que ce soit par stratégie délibérée ou par ignorance de l'ampleur réelle de la menace, l'anthroposophie officielle se positionne ainsi du mauvais côté et affaiblit les mouvements de résistance - précisément les cercles de la population qui, à juste titre, se montrent critiques vis-à-vis de l'actualité. A cela s'ajoute le fait que ce sont justement ces milieux, dont font partie de nombreuses personnes intéressées et orientées vers la spiritualité, qui sont tout bonnement heurtés par le comportement communiqué officiellement. En effet, on entend déjà dire que l'on est déçu par les anthroposophes parce qu'ils se sont adaptés. Et comme nous l'avons déjà exposé dans cette lettre d'information et dans la dernière [Rundbrief 70] (ainsi que dans beaucoup d'autres), cela a causé un préjudice considérable à l'anthroposophie et au Mouvement anthroposophique.

Est-il encore possible de corriger la direction prise par le développement ? Il est probable que ce qui vaut pour les grandes choses s'applique également ici : une correction ne sera possible que si suffisamment de membres s'unissent et utilisent les possibilités existantes pour influencer l'orientation du développement et la structure de la Société. Concrètement, des changements peuvent être préparés actuellement par les forums de membres dans le but de les soumettre à l'Assemblée Générale de 2024 pour décision. Une autre possibilité consiste à renforcer les initiatives existantes, par exemple l'"Initiative pour la coresponsabilité" (www.wtg-99.com/ifm-de ).

"Car pour ce qui doit être entrepris dans l'avenir, le plus important ce ne sont pas les institutions, les aménagements de toutes sortes, dont on croit partout qu'elles apporteront le salut, non, le plus important c'est la capacité de l'être humain pris individuellement."[22]

Nous n'avancerons pas si nous nous accrochons à des structures hiérarchiques et à des formes juridiques qui, en fin de compte, trouvent leur origine dans des époques culturelles antérieures. Nous devons déjà nous efforcer de faire preuve d'imagination morale et de technique morale pour résoudre les problèmes qui se posent à nous. L'espoir ou la croyance en l'autorité ne nous mèneront plus nulle part. "Ce n'est pas un seul homme qui aide, mais celui qui s'unit à plusieurs à l'heure juste" et il faut former des communautés en fonction de la situation : "Nous sommes ensemble à l'heure heureuse ; que chacun remplisse sa fonction, que chacun fasse son devoir, et un bonheur général dissoudra les douleurs individuelles, comme un malheur général consomme les joies individuelles".[23]

OMS et IVAA - Prise de décision et transparence

Formellement, les décisions de l'OMS sont prises par l'Assemblée Mondiale de la Santé (World Health Assembly) à la majorité des voix[24]. Cette assemblée est formée par les représentants ayant le droit de vote envoyés par les gouvernements des 192 États membres. Dans la mesure où ces gouvernements ont été formés démocratiquement, leurs représentants peuvent également être considérés comme formellement légitimés démocratiquement, pour autant que l'on fasse abstraction des multiples influences de toutes sortes qui peuvent exister et qui existent. La structure formelle de l'IVAA est tout à fait similaire, à ceci près que ce ne sont pas les personnes directement concernées par la Médecine Anthroposophique qui constituent le niveau le plus bas. Celui-ci est formé par le corps médical anthroposophique organisé, par exemple en Allemagne la GAÄD[25] en tant qu'association de médecins. Les comités de ces derniers constituent à leur tour l'organe décisionnel 'démocratique' de l'IVAA, comme par exemple pour le développement des standards de formation avec l'OMS. Les structures de l'OMS et de l'IVAA sont donc fondamentalement très similaires.

Les stratégies et les intentions de l'OMS concernant la Santé Pour Tous, le Traité sur les Pandémies, le Règlement Sanitaire International, les intentions de One Health, la stratégie concernant la Médecine Traditionnelle Complémentaire et Intégrative, etc. sont connues du public, il y a une certaine transparence, nous pouvons nous informer avant que les décisions finales soient prises et deviennent obligatoires dans le monde entier. Même si beaucoup de choses sont dissimulées par la politique et les médias, il est tout à fait possible d'évaluer les conséquences, de discuter et d'expliquer, et il est par exemple possible de prendre des initiatives pour s'opposer aux plans, ce qui se produit d'ailleurs.

Vous sentez la différence ? Nous en sommes loin dans nos conditions, car l’intention était - de l’aveu même de l’auteur - de n’informer sur les normes de formation qu’une fois la reconnaissance de l’OMS formellement acquise. De même, contrairement à nos organisations - y compris l'IVAA - les flux financiers de l'OMS sont largement transparents. La connaissance des paiements de l'IVAA à l'OMS pour le processus de reconnaissance n'a pu être découverte que parce que l'OMS documente publiquement ce type de subventions. Il ne peut pas non plus être question de cela chez nous, les flux d'argent sont tout sauf transparents dans ce domaine, pas plus chez l'IVAA que chez la fondation Software AG, par exemple, qui finance énormément de choses, notamment dans le domaine médical.

Thomas Heck

 

 

"Médecine - Inde 2023 - Pour une Meilleure Santé pour Tous"

Premier sommet mondial de l'OMS sur la médecine traditionnelle (17 et 18 août 2023)
Messages clés de la conférence (sélection)

"La médecine traditionnelle, complémentaire et intégrative est importante pour la prévention et le traitement des maladies non transmissibles, pour la santé mentale et pour un vieillissement en bonne santé". (Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS dans son discours d'ouverture)[26].

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a organisé le Sommet Mondial des Médecines Traditionnelles en Inde les 17 et 18 août 2023, qui s'est penché sur "le rôle des médecines traditionnelles, complémentaires et intégratives dans la résolution des défis sanitaires urgents et la promotion des progrès en matière de santé mondiale et de développement durable".

"Dans la quête de la santé pour tous" a examiné "comment développer les progrès scientifiques et exploiter le potentiel des connaissances fondées sur des preuves dans l'utilisation de la médecine traditionnelle pour la santé et le bien-être des populations du monde entier".

Il s'agissait "d'intégrer la médecine traditionnelle dans le courant dominant des soins de santé - de manière appropriée, efficace et surtout sûre, sur la base des dernières connaissances scientifiques", selon le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS.

En outre, "l'application de nouvelles technologies dans le domaine de la santé et de la médecine - par exemple la génomique, les nouvelles technologies de diagnostic et l'intelligence artificielle - peut ouvrir de nouvelles frontières dans la connaissance de la médecine traditionnelle… Naturel ne signifie pas toujours sûr, et des siècles d'utilisation ne garantissent pas l'efficacité ; il faut donc utiliser des méthodes et des procédures scientifiques pour fournir les preuves rigoureuses nécessaires à la recommandation des médicaments traditionnels dans les lignes directrices de l'OMS".

"Les progrès scientifiques dans la médecine traditionnelle devraient être soumis aux mêmes normes rigoureuses que dans les autres domaines de la santé. Cela peut nécessiter de nouvelles réflexions sur les méthodes à utiliser pour prendre en compte ces approches plus holistiques et contextuelles, et pour fournir des preuves suffisamment cohérentes et solides pour déboucher sur des recommandations politiques", a déclaré le Dr John Reeder, directeur du Programme spécial de l'OMS pour la Recherche et la Formation sur les Maladies Tropicales et directeur du Département de Recherche pour la Santé.  

"Seront présentés les résultats des revues systématiques de la médecine et de la santé traditionnelles, des cartes de preuves de l'efficacité clinique et une carte mondiale de la recherche en intelligence artificielle sur la médecine traditionnelle".

"Une base de données probantes plus solide permettra aux pays d'élaborer des mécanismes et des orientations politiques appropriés pour la réglementation, le contrôle de la qualité et la surveillance des pratiques, des praticiens et des produits de la médecine traditionnelle, en fonction des circonstances et des besoins nationaux".

"La normalisation de la documentation et de la codification des maladies relevant de la médecine traditionnelle dans les systèmes d'information sanitaire de routine est une condition préalable à la gestion et à la réglementation efficaces de la médecine traditionnelle dans les systèmes de santé. Cela inclut la prise en compte des formes, des taux d'incidence et des résultats liés aux soins de santé dispensés par la médecine traditionnelle".

Extrait de l'annonce : "Les participants au sommet se pencheront sur un aperçu global du cadre politique, juridique et réglementaire, sur les structures et les mesures formelles de collecte de données et de mise en place de systèmes de gestion de l'information, sur une évaluation des programmes d'éducation et de formation pour le développement de la main-d'œuvre dans le domaine de la médecine traditionnelle, ainsi que sur les expériences et les meilleures pratiques en matière de formation, d'autorisation et de réglementation des professionnels de la médecine traditionnelle, qui peuvent améliorer considérablement la sécurité des patients et minimiser les dommages subis par les patients lors de la prestation de services de médecine traditionnelle".

(Même si certaines formulations ne font référence qu'à la médecine traditionnelle, on peut supposer que la Médecine Anthroposophique est également concernée, même si ces critères ne sont pas encore appliqués à l'heure actuelle).


Déclaration publique

Nous nous distançons du rattachement de la Section Médicale du Goetheanum à l'OMS (par l'acceptation des standards de formation) et à "One Health", qui a eu lieu sans que nous le sachions. De tels rattachements à des organisations extérieures ne correspondent pas au principe fondamental anthroposophique de la liberté dans la vie spirituelle, qui est absolument nécessaire dans le sens de la véracité.

Nous ne sommes pas du tout d'accord avec ces démarches et nous nous en abstenons.

signataires : Elvira Bart-Kernig*, Maria Becker, Beate Dittmer*, Iris Graßer, Herbert Heinz*, Werner Hendrich*, Edith Höpfl*, Claire Hütter, Angelika Kabus (M), Anni Kirchner*, Angelika Kühnert*, Sabine Langer, Rolf Leipp, Wolfgang Leonhardt*, Jörg Lindt*, Ilona Metz*, Paul Metzger, Angela Münich*, Almuth Ranft*, Karsten Rentsch*, Karin Ritter*, Barbara Sammler*, Wolfram Sammler*, Werner Schäfer*, Michael Vogt*(?), Mike Wappler, Theresia Wiesinger.

(* = Membre)

 


 

Rundbrief 71 - Pour l'édition française - ANNEXE SUR LA SKA

Page publiée en langue française par Benoit Dussolier - En complément de la NOTE 19, voici la traduction de : https://perseus.ch/archive/4384

 

Nouvelles

Une alliance impossible entre éditeurs - avec deux nouvelles contributions (17/1/14)

Selon la page de couverture, SKA est paru chez "frommann-holzboog - Rudolf Steiner Verlag". Cela donne naturellement l'impression d'une compatibilité de cette édition avec l'objectif initial des éditions Rudolf Steiner de publier et de diffuser l'œuvre de Steiner dans le cadre de l'édition complète de Rudolf Steiner (GA). Cette impression est trompeuse.

Le cinquième volume, paru en premier, de la SKA - une nouvelle édition commentée des écrits de Steiner : Mystique et Anthroposophie (GA 7) et Le Christianisme et les mystères antiques (GA 8) - est problématique du point de vue de la méthode et du contenu (malgré tous les mérites de certains commentaires de passages), et incompatible avec le cœur de la Science de l'esprit de Rudolf Steiner. Ceci est déjà exprimé dans la préface, mais surtout dans l'introduction de l'éditeur Clement [Ndt : Universitaire mormon].

Wilfried Hammacher, connu en tant que metteur en scène, acteur et biographe de Marie Steiner, a écrit une critique, critique et objective, qui se résume à une demande fondée et conséquente pour une future solution de l'alliance éditoriale Fromann/Steiner Verlag.

La dernière contribution que nous publions ici est une réflexion critique d'Arnold Sandhaus sur la réception de la SKA dans les milieux anthroposophiques.

En guise de conclusion provisoire, nous publions un florilège de citations de Clement sur R. Steiner ainsi qu'un mot de D.N. Dunlop sur la nécessité de préserver l'intégrité de la Science de l'esprit. (Voir aussi l'éditorial du numéro de février de Europäer).

Ci-dessous, téléchargeables en PDF :

La sélection n'est pas exhaustive.

T.H. Meyer,
Rédacteur en chef du mensuel Der Europäer

 


 

Notes

[1] https://www.anthromedics.org/BAS-0951-DE

[2] C'est exactement ce qui ne devrait pas se produire selon Rudolf Steiner, voir la citation à la fin de l'article, respectivement. GA260a, p. 83.

[3] https://www.sagst.de/was-wir-foerdern/schwerpunkte#ui-id-1

[4] GA260, p. 29.

[5] “Ärzte im Dialog mit der Weleda” [Ndt : Les médecins en dialogue avec Weleda], Événement en ligne du 13 juin 2023.

[6] Parfois, on parlait de 5 000 remèdes.

[7] https://wtg-99.com/documents/Rundbrief_53.pdf#page=4

[8] Par exemple « Chronik einer angekündigten Krise », [Ndt : "Chronique d'une crise annoncée"], Paul Schreyer, éditions West-end 2020 ou David E. Martin :

[9] https://rumble.com/v2mwrgm--dr.-david-martin-documenting-coronavirus-gain-of-function-research-at-the-.html

[10] A ce sujet, voir les conseils d´Herbert Ludwig in «Ein Nachrichtenblatt», 17/23, S. 4f.

[11] Voir note 9

[12] https://icihm.damid.de/de/ und das Video: https://www.youtube.com/watch?v=Lgp1aBRuVr4

[13] https://www.who.int/publications/i/item/9789241506096

[14] https://www.who.int/director-general/speeches/detail/who-director-general-s-opening-remarks-at-who-traditional-medicine-global-summit---17-august-2023

[15] Voir à ce sujet : Rundbrief 70, 29 et 43, www.wtg-99.com/Aufarbeitung [Ndt: Archives].

[16] Lt. Georg Soldner dans un e-mail à l'auteur du 3 juin 2023.

[17] En Interview dans «Ein Nachrichtenblatt».

[18] https://hoch2.tv/sendung/230823-horizont/

[19] Rundbriefe 28 et 29 www.wtg-99.com/Rundbriefe-archiv.

[20] Voir note18

[21] Beaucoup ne connaissent probablement pas la question de la SKA, hautement problématique. De nombreux articles critiques ont été publiés à ce sujet dans "Ein Nachrichtenblatt" et dans "Der Europäer", surtout en 2014, par exemple https://perseus.ch/archive/4384. [Ndt : je vous l’ai traduit ici] Le lien avec les archives Rudolf Steiner ou les éditions Rudolf Steiner, qui soutiennent ou distribuent également les éditions de la SKA, est considéré comme particulièrement problématique.

[22] Rudolf Steiner, GA185a, 2017, p. 178

[23] Goethe, « Das Märchen » [Ndt : "Le conte"]

[24] https://www.who.int/about/governance/world-health-assembly.

[25] La GAÄD (Gesellschaft Anthroposophischer Ärztinner und Ärzte in Deutschland) est une association de médecins anthroposophes en Allemagne (https://www.gaed.de)

[26] https://www.who.int/director-general/speeches/detail/who-director-general-s-opening-remarks-at-who-traditional-medicine-global-summit---17-august-2023
ET : https://www.who.int/news/item/10-08-2023-who-convenes-first-high-level-global-summit-on-traditional-medicine-to-explore-evidence-base--opportunities-to-accelerate-health-for-all

 

Note de l'éditeur

[i] Question de clarification n°1 de l’éditeur de Soi-esprit.info :

  • Selon ce passage, Rudolf Steiner « a insisté sur le fait qu'il ne fallait en aucun cas que se produise ce qui a été et est encore mis en avant depuis des années dans nos propres rangs : définir la Médecine Anthroposophique comme une médecine intégrative. ». Cette affirmation me semble étrange, car on ne parlait pas déjà de médecine intégrative à l’époque de Rudolf Steiner (il semble que le terme et le concept sont récents (vers 1996) selon le mémoire de Master 2 d’Albin Guillaud « Doit-on intégrer les “médecins alternatives” dans les systèmes de santé ? - Éléments d'analyse générale, cas de la recherche clinique»).
    À quel concept fait dès lors référence Thomas Heck dans ce passage, lorsqu’il écrit qu’il ne fallait en aucun cas définir la Médecine anthroposophique comme une médecine intégrative, propos qu’il attribue à Rudolf Steiner ?
  • Selon ma compréhension, Rudolf Steiner met régulièrement l’accent sur un élargissement de la médecine sur base de connaissances issues de la science de l’esprit anthroposophique, mais ce, sans rejeter la médecine dite conventionnelle. Dans ce sens, il me semble comprendre que dans l’esprit de Rudolf Steiner, la médecine anthroposophique n’est pas une médecine « alternative » qui remplacerait la médecine conventionnelle mais une médecine qui « élargit » l'art de guérir, en intégrant la connaissance de l’existence de réalités supra-sensibles. De ce point de vue, la médecine anthroposophique « compléterait » en quelque sorte la médecine conventionnelle si ma compréhension est exacte (même s'il y a des désaccords relatifs à la conception de l'être humain et de la santé et aussi des divergences quant au choix de certaines thérapeutiques). Dans ce cas, se pourrait-il qu’il n’y ait pas nécessairement une incompatibilité entre l’impulsion de Rudolf Steiner dans le domaine médical et le concept de « médecine intégrative » tel qu’il est actuellement souvent conçu ? Formulons cette question encore autrement : en quoi consiste conceptuellement la médecine dite intégrative et en quoi l’élargissement de la médecine sur base de connaissances anthroposophiques ne pourrait-il pas en faire une médecine qui relève en effet d’une médecine intégrative ?
    Quelle que soit la réponse à cette question, les graves problèmes de fond soulevés dans le présent Rundbrief, relatifs à la « reconnaissance » de la médecine anthroposophique par l’OMS demeurent entiers.

[ii] Question de clarification n°2 de l’éditeur de Soi-esprit.info : Est-il entendu ici que Rudolf Steiner ne faisait « que » reconnaître les principes scientifiques de la médecine (de l’époque) et en « rien » des conceptions et des pratiques issues de celle-ci ? Est-ce bien là, ce que l’auteur, Thomas Heck entend effectivement, ou s’agit-il d’autre chose encre ? À clarifier.

[iii] La GAÄD (Gesellschaft Anthroposophischer Ärztinner und Ärzte in Deutschland) est une association de médecins anthroposophes en Allemagne (https://www.gaed.de)

[iv] Le « Référentiel de l’OMS pour la formation en médecine anthroposophique » peut être téléchargé ici.

[v] Nous ne savons malheureusement pas précisément de quoi il s’agit. Probablement que Thomas Heck aura donné plus d’information à ce sujet dans un autre numéro du « Rundbrief ».

[vi] IVAA : Internationale Vereinigung Anthroposophischer Ärztegesellschaften/ International Federation of Anthroposophic Medical Associations (https://www.ivaa.info)

[vii] Seules des personnes d’une ignorance et d’une naïveté illimitées pourraient croire cela.

 

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