« En France, l’anthroposophie est chaque jour prise à partie, injustement attaquée et salie sur les réseaux sociaux ou dans la presse grand public. On l’accuse, d’un côté, d’être une secte ou, dit de manière politiquement correcte, une « dérive sectaire ». D’un autre côté, on l’assimile à un fatras de croyances ésotériques, une pseudoscience cherchant à utiliser les peurs ou la naïveté des gens avec malhonnêteté ou intérêts ».
« Essayons dans cet article de comprendre pourquoi et comment des groupes minoritaires, revendiquant le secret, utilisent leur pouvoir et leurs réseaux afin de décrédibiliser aux yeux du grand public les innovations et initiatives issues de la pensée anthroposophique ».
Tristan Chaudon met en lumière dans un écrit édifiant d’où sont extraites ces citations (« Secrets, sectes et loges : les franc-maçons en veulent-ils vraiment aux anthroposophes? ») l’activité de cercles d’influence particulièrement actifs aujourd’hui dans le monde francophone pour dénigrer tout ce qui provient, de près ou de loin, de l’anthroposophie. Parmi ces cercles se trouvent des organisme néo-rationalistes tels que l’AFIS, certains youtubeurs, des « zététiciens », journalistes ou chercheurs, certaines associations (soi-disant) anti-sectes ainsi que des loges franc-maçonnes.
« Le 8 septembre 2020, le journal Franc-maçonnerie Magazine s’en prend directement à l’anthroposophie et aux Écoles Steiner Waldorf dans un article intitulé : «Les dérives sectaires une nouvelle menace pour la République». Il encourage tous les francs-maçons à agir dans les réseaux associatifs, fédération de parents d’élève ainsi qu’au sein de la DDEN (Direction Départementale de l’Éducation Nationale) pour contrer les impulsions anthroposophiques ».
Ceci ne sera pas sans effets destructeurs, par exemple pour des enfants, leurs parents et leurs enseignants dont l’école Waldorf-Steiner à Bagnères-de Bigorre sera fermée avec une extrême brutalité en 2021.
Un des sous-titres de cet article de Tristan Chaudon est le suivant : « La Franc-maçonnerie est-elle une « secte » ? »
Nous vous invitons à découvrir la réponse qu’il tente de donner à cette question dans son article. Il est en tous les cas certain, que la Franc-maçonnerie se distingue de l’anthroposophie, ne serait-ce déjà qu’en ce qui concerne le caractère secret/occulte des conceptions, pratiques et organisations de la première, tandis que la seconde est publique dans son essence et dans les faits.
Qui dit « vouloir conserver le secret » ne dit-il pas bien souvent aussi « vouloir dominer » ?
Stéphane Lejoly
Quelques mentions d’ouvrages ou de textes relatifs à la maçonnerie ou aux loges secrètes, sous l’éclairage de l’anthroposophie (cette liste est très loin d’être complète !) :
- Steiner Rudolf, (2014). La liberté de penser et les mensonges de notre époque ; Éditions Triades. Cycle de conférences données en 1916.
- Steiner Rudolf, (1999). La légende du temple et l'essence de la Franc-maçonnerie ; Éditions Novalis. Conférences données entre 1904 et 1906.
- Wiesberger Hella, (2004). L’enseignement ésotérique de R. Steiner et la Franc-Maçonnerie ; Éditions anthroposophiques romandes.
Voir aussi certaines références relatives à la maçonnerie insérées dans le document suivant sur le présent site : « Rudolf Steiner sur le jésuitisme (un aperçu) » ou encore la problématique de la rétention de certaines connaissances au sein de sociétés secrètes, ici : Les représentants obéissants des sociétés secrètes prétendent que le peuple n'a pas la maturité suffisante pour accéder aux savoirs supra-sensoriels