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- Écrit par : Rémi Mogenet
Une étude du sociologue Jean Foyer, appelée Syncrétisme des savoirs dans la viticulture biodynamique, publiée en 2018 dans la Revue d'anthropologie des connaissances, met en avant le sentiment des agriculteurs qui pratiquent la biodynamie: ils ne comprennent généralement pas la logique de Rudolf Steiner qu'ils appliquent, mais les effets leur en plaisent. Ils constatent que leurs vignes se portent mieux, qu'elles sont plus en forme, plus rutilantes, et eux-mêmes parmi elles se sentent mieux. Donc ils la pratiquent, même si l'ésotérisme des conceptions anthroposophiques leur échappe.
Or, même les détracteurs de la biodynamie, ceux qui la qualifient de pseudoscience, sont contraints de reconnaître ses bons résultats: la qualité des sols en atteste. Jusque ceux qui la constatent, néanmoins, refusent généralement de l'attribuer aux pratiques homéopathiques impliquant l'esprit des éléments, et se contentent de la dire d'origine humaine: les biodynamistes sont de bons agriculteurs, affirment-ils, et quand ils ne le sont pas au départ, la biodynamie les rend tels parce qu'elle les contraint d'être très soigneux avec leurs terres.
Remarquons à ce sujet deux choses.
- Écrit par : Rémi Mogenet
Vignes corses en biodynamie
Les vins biodynamiques ont du succès, des études portant sur le goût tendent à prouver leur supériorité sous ce rapport - et quelques sceptiques s'en plaignent, estimant que la biodynamie n'est qu'un discours de fantaisie destiné à tromper les gens. Nous n'en croyons évidemment rien, et pensons que le public est légitimement attiré par elle, que les produits biodynamiques contiennent des qualités spéciales, senties d'instinct par lui. Les études portant sur les vins ont tendu à le prouver parce que c'est l'aliment qu'on achète le plus pour son goût. Or la saveur est une expérience intérieure, qu'on peut essayer de recouper avec des processus chimiques, mais sans aucune certitude, puisque la concomitance entre l'expérience intérieure, humaine, et les phénomènes extérieurs, physiques, est profondément subjective et tremblante. Le problème des matérialistes est qu'ils veulent croire que la première est la conséquence des seconds; mais ils n'en savent rien, ils le postulent seulement, et il est ridicule selon nous de dire que c'est l'afflux de sang provoquant la rougeur qui est la source de la honte, plutôt que le contraire. Donc dans le corps humain, et tout ce qui est de l'ordre de l'expérience psychique consciente, l'effet sur le corps du psychisme est manifeste, et il est simple de dire, comme le faisait Jean-Jacques Rousseau, que ce principe s'applique aussi pour ce dont nous n'avons pas conscience. Pourquoi non? Créer à cet égard une exception est illogique et antiscientifique, cela participe du postulat matérialiste gratuit, du culte, du dogme.
- Écrit par : Christian Lazaridès
C'est récemment, au cours de l'été 2010, que j'ai découvert la petite allocution de Rudolf Steiner ci-dessous qui résume de façon percutante la position anthroposophique («théosophique» à l'époque) vis-à-vis de l'astrologie, et en particulier de la pratique des thèmes astrologiques de naissance.
- Écrit par : Christian Lazaridès
Dans les milieux se réclamant de l'anthroposophie la question du thème astrologique, tant du point de vue de l'astrologisant que de l'astrologisé, donne lieu à des attitudes très diverses. Certaines personnes ont un rejet quasi-viscéral de la chose, y pressentant une atteinte au sanctuaire de l'individualité, une attaque subtile sur le Moi. D'autres, à l'opposé, cultivent, ou cautionnent, une pratique du thème dans des conditions identiques ou très proches de l'astrologie courante. D'autres encore cherchent à apporter à l'esprit d'une telle pratique, et éventuellement aux techniques, des modifications plus ou moins profondes qu'ils tâchent de tirer des données anthroposophiques (thème héliocentrique, prise en compte des constellations en plus des signes, graphes de gestation, etc.). De telles démarches sont éventuellement, et un peu hâtivement, qualifiées d'astrosophiques.
- Écrit par : Daniel Zink
« Ce que nous nommons Nature est un poème scellé dans une merveilleuse écriture chiffrée. Pourtant, l’énigme pourrait se dévoiler si nous y reconnaissions l’odyssée de l’esprit.[1] »
F. W. v. Schelling
Cet automne 2020 a été lancé un nouveau média qui peut vous intéresser : Esprit et Nature, périodique indépendant basé en particulier sur l’anthroposophie, les approches goethéennes, ainsi que la philosophie de la Nature (courant de Schelling, Novalis et bien d’autres). L’idée est notamment d’éclairer l’actualité, mais aussi de mettre en valeur des pensées et créations oubliées ; le tout, avec une place importante à l’art et la poésie.
Un des buts est aussi de développer des approches qui puissent intéresser également des personnes non-familiarisées avec l’anthroposophie, et qui puissent être entendues par elles sans les déconcerter (ou sans le faire de trop). Ainsi, si la dimension ésotérique n’est pas exclue, il s’agit plutôt de jeter des regards dans sa direction que de la mettre au premier plan.
Un autre objectif est de mettre en valeur les fondements philosophiques et scientifiques des courants mentionnés, mais d’une manière qui, sans tomber dans un excès de simplification, soit aussi accessible que possible.
- Écrit par : Dr Thomas Hardtmuth
Une vague d’effervescence fait le tour du monde ; d’une part, elle présente des effets destructeurs et pathogènes, mais, d’autre part, elle offre la possibilité d’apprendre beaucoup et de faire un pas dans l’évolution. Une approche scientifique systémique montre que les pandémies nécessitent certes une compréhension virologique, mais bien plus encore immunologique. La focalisation unidimensionnelle sur les virus, les chaînes d’infection et les scénarios du pire, cette focalisation empêche de voir les influences psychosociales et sociétales sur le système immunitaire des personnes – influences qui sont décisives.
- Écrit par : Daniel Zink
« Nous avons une Révélation plus ancienne que toutes celles qui sont écrites : la Nature.[1] »
Schelling
Note : le présent texte constitue l'éditorial du premier numéro d'un nouveau média sur la science de l’esprit, les approches goethéennes et la philosophie de la Nature, lancé à l'automne 2020 : Esprit et Nature.
Les événements autour du covid-19 font apparaître particulièrement clairement des tendances omniprésentes, mais dont on n’est souvent pas très conscient. Des tendances qui concernent nos rapports avec la nature comme avec la société.
C. D. Friedrich, Le matin, 1821-22 (source : Wikimedia).
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