Nous avons mis en ligne cet été une courte capsule vidéo qui présente une « mesure imparable » anti-crash bancaire laquelle peut assurer que le système bancaire ne s’effondrera jamais. En réalité, il s’agit de la première capsule vidéo d’une série de petites capsules publiées, qui permettent d’entrer en contact avec cette thématique d’actualité, et notamment de se familiariser avec certains concepts très novateurs présentés par Rudolf Steiner ou par l’économiste franco-suisse Michel Laloux.
Ces capsules constituent donc une espèce d’entrée en matière, destinée à tout public. Elles sont conçues en vue de susciter de l’intérêt (voire de l’enthousiasme ?), en espérant qu’elles seront ensuite partagées et diffusées par les auditeurs.
Elles sont en accès direct sur cette page web : https://www.civiliens.info/anti-crash-bancaire ainsi que ci-desous.
Les capsules vidéo
Le contexte de cette publication - Décryptage
Revenons-en toutefois au CONTEXTE de ces publications pour mieux comprendre certains enjeux actuels.
Parmi les effondrements qui peuvent et doivent être évités, nous pensons entre autres à l’effondrement financier. Au début du printemps 2023 avec la faillite de plusieurs banques aux USA et la faillite de la seconde banque Suisse (le Crédit Suisse), un effet domino menant à un effondrement généralisé fut enclenché.
Il fut arrêté par l’intervention de la FED aux USA qui s’engagea à racheter systématiquement tous les bons du trésor américain et par le rachat du Crédit Suisse par la première banque Suisse, UBS.
L’effondrement du système bancaire et financier n’est que partie remise. Quand se produira-t-il donc ? Nous n’en savons bien sûr rien : dans 5 ans, 3 ans, 3 mois ou 3 semaines ?
Tout comme de nombreux analystes et économistes, nous savons seulement qu’il se produira et, sans entrer dans les détails, que la dévastation qui en résultera atteindra des degrés de désolation jamais connus auparavant par l’humanité, compte tenu des déséquilibres actuels du système financier et monétaire.
Pour parer à cette potentielle dévastation, il nous semble que l’euro numérique que l’Union européenne se prépare à lancer, pourrait, bien qu’il soit présenté actuellement comme étant seulement complémentaire aux autres formes de monnaie en cours (billets, pièces et comptes en banque ordinaires…), prendre radicalement leur place en cas de crise majeure et ce, entre autres, pour sauver l’économie et le système social-politique (ce qui pourrait aussi mener à en prendre le contrôle à l’échelle européenne).
Une opération de très grande ampleur et d’une nature similaire, dans le principe, fut réalisée avec un succès certain après la deuxième guerre mondiale en Belgique. Les quatre étapes de cette opération qui provoqua un choc réel et psychologique énorme mais aboutit au « miracle économique belge » à cette époque, sont très intéressantes et clairement résumées ici : L’opération GUTT après la seconde guerre mondiale. Remarquons que cette opération réussie permit la sauvegarde du système sans toutefois changer de paradigme.
Il existe une autre voie bien plus difficile et inconfortable : il s’agit d’oser repenser les fondements même de l’économie, de la question sociale, du système monétaires et de l’argent, du rapport avec l’État, etc. sur des bases « saines », ce qui signifie, oser penser un changement du paradigme lui-même, du moins œuvrer dans cette direction. Chacun peut aisément imaginer que les obstacles à de tels changements si profonds, sont quasi infinis et insurmontables. Et pourtant, l’enjeu est là. Tant que nous reproduirons les pensées dépassées jusque dans nos actes pratiques, nous continuerons de naviguer de catastrophes en catastrophes.
Or, mon expérience personnelle est que susciter l’intérêt pour des façons de penser la question sociale (y compris les questions monétaires) de façon tout à fait nouvelle, « hors paradigme », est vraiment extrêmement difficile, même vis-à-vis de personnalités très humaines, brillantes, engagées socialement et déjà ouvertes à certains concepts sociétaux relativement hors de la pensée dominante. Même dans ces milieux que je connais et que je fréquente régulièrement, c’est vraiment ardu. Que dire alors d’autres milieux sociaux ? Comment pourraient-ils, par exemple, ne serait-ce que commencer un tant soit peu à s’intéresser aux idées de la triarticulation sociale de Rudolf Steiner, puisque ces idées se situent à des années lumières de leurs façons, aujourd’hui dépassées, d’œuvrer dans la vie sociale, laquelle s’effondre sous nos yeux ?
La même question vaut aussi pour un grand nombre de personnalités qui s’intéressent à l’anthroposophie. J’ai souvent constaté que le niveau d’intérêt pour la triarticulation sociale est simplement proche de zéro et, quand il y a manifestation d’intérêt, il y a rarement un véritable travail d’étude portant sur ces idées. Comme si de tels concepts pouvaient peu à peu être diffusés et connus par nos contemporains, du simple fait d’une vague manifestation d’intérêt de quelques anthroposophes. Cette nonchalance au sein du milieu anthroposophique se traduit aussi, dans les faits, par une absence totale de soutien ou de financement (en francophonie en tous les cas) en vue de favoriser la diffusion de ces idées ainsi que le développement de formations ad hoc. Rassurez-vous, je ne vais pas vous demander de l’argent !
Comment dès lors, dans ce contexte si défavorable, œuvrer à la diffusion des idées de la triarticulation sociale ?
Je n’ai hélas pas de réponse toute faite à cette question. Avec d’autres, à ce stade, nous devons nous contenter actuellement d’expérimenter et de tester quelques pistes (contacts et rencontres avec des personnalités qui travaillent sérieusement les concepts, production d’articles, de sites web, de chaines Youtube,…) en constatant qu’il y a encore peu d’intérêt et d’engagement de la part du public ainsi que de cercles dit « anthroposophiques », lesquels ne prennent généralement pas même un peu de temps pour diffuser par email ou dans leurs réseaux (sociaux) l’existence de pages web présentant ces tentatives et ces travaux. Ce désintérêt prononcé à l’égard de la triarticulation sociale, parmi les anthroposophes, existait déjà du temps de Rudolf Steiner.
Il ne s’agit pas ici de pleurnicher, mais simplement de partager ce constat alors que les bouleversements mondiaux constituent pourtant chaque jour des appels pressants à sortir de l’état de torpeur actuel.
Dès lors, trêve de constats interpellants, je vous invite si ne ce n’est pas déjà fait, à étudier ces idées, à les travailler, à les partager, à les faire connaître activement à votre manière et là où vous le pouvez, à construire et à co-construire !
Pistes d’étude :
- Un vaste extrait de l’ouvrage le plus important et le plus fondamental de Rudolf Steiner portant sur cette questionpeut être lu sur cette page web. Le document est téléchargeable au format PDF (remarquons que l’étude de la Philosophie de la Liberté de Rudolf Steiner constitue aussi un préalable important).
- Sur le site tri-articulation.info on trouvera en première pageune forme de description vulgarisée de la triarticulation sociale.
- Tandis que sur cette page du site www.triarticulation.fr les lecteurs découvriront une vaste base documentaire en langue française qui reprend l’œuvre de Rudolf Steiner en science sociale. Nous vous invitons aussi à consulter la page thématique de ce site.
- Le site https://www.triarticulation.org reprend notamment en langue française une partie du contenu de l’excellent site web https://www.dreigliederung.de (avec 30 000 visiteurs et 120 000 pages de demandes de renseignements par mois).
- En vidéo en langue française, sous des formulations quelque peu différentes et originales, bien des concepts de la triarticulation sont partagés dans plus d’une vingtaine de vidéos longue durée (cfr. le site civiliens.info)
- On trouvera bien sûr aussi quelques textes précieux (portant parfois aussi sur des aspects touchant à la vie intérieure et à la dimension spirituelle de l’existence) sur Soi-esprit.info : la question sociale et la triarticulation sociale.
Stéphane Lejoly