L’Organisation mondiale de la santé (OMS) travaille actuellement à l’élaboration d’un accord sur les pandémies et d’un règlement sanitaire international. Dans un document publié fin avril 2024 par l’université libre de science de l’esprit (Département de médecine), trois médecins anthroposophes font le point sur les négociations en cours à l’OMS, pointant à la fois des formulations plus ouvertes que celles existant avant mars 2024, ainsi que des dangers potentiels.
L’article s’achève sur une pertinente invitation à « développer la capacité d’observer, de communiquer et d’agir à plusieurs niveaux. Nous devons nous entraîner à relever les défis aux niveaux individuel, communautaire, national et international. »
En effet, « De nombreuses autres voix s’empressent de catégoriser ou de juger la médecine anthroposophique et ces voix dominent lorsque nous ne sommes pas présents ou que nous sommes exclus du débat. » Relever les défis au niveau international « traduit l’urgence absolue de donner une voix à nos soignants et thérapeutes, et de la faire entendre. Nous devons veiller à trouver de bonnes (et peut-être nouvelles) façons d’expliquer pourquoi notre travail est important et précieux ».
L'article à lire ici : https://anthroposophie.org/fr/nouvelles/accord-sur-les-pandémies-et-règlement-sanitaire-de-loms
Nous pensons que les « enjeux de communication » évoqués par ces 3 médecins anthroposophes pourraient utilement être activement mis en relation avec les propos de Rudolf Steiner tenus le 26 décembre 1923 à Dornach, lors du Congrès de Noël, qui sont toutefois relatifs à la Société anthroposophique (et non pas, par exemple, à un hôpital, un service de santé, une école Waldorf, etc.) :
« Songez, mes chers amis, à la chose suivante, nous sommes dans le monde une petite société, et cette société a, à l'époque actuelle, un destin singulier. Même si elle le voulait, elle ne pourrait absolument pas refuser ce caractère public sur lequel j'insiste maintenant avec tant de force, elle ne pourrait pas le faire. Car si nous décidions aujourd'hui, à partir d'une sympathie quelconque, de ne travailler dans les groupes que de façon interne, ce qui certes serait une belle chose, si nous ne tenions pas compte du public, nous verrions de plus en plus que le monde alentour s'intéresse à nous dans un esprit d'hostilité. Moins nous nous intéressons aux signes des temps et plus ce qui existe là comme opposition contre nous s'occupera de nous d'une façon hostile. C'est seulement si nous trouvons la voie, si nous trouvons avec courage la voie droite que je vais décrire, c'est alors seulement que nous réussirons à guider le vaisseau de la Société anthroposophique à travers les vagues houleuses qui aujourd'hui déferlent et bouillonnent autour d'elle. Nous devons alors constater ceci : nous sommes face au monde d'une petite société et au fond, ce monde – vous savez auquel je pense – ne nous aime pas. Il ne nous aime pas, c'est en fait et nous ne pouvons rien y changer. Mais nous n'avons pas besoin d'en rajouter pour nous rendre aussi impopulaires que possible. Je ne dis pas cela au sens trivial du mot, mais je le dis dans un sens profond qui émane vraiment des fondements de la vie occulte. Si nous demandons sans relâche : que devons-nous entreprendre pour nous faire apprécier dans le monde par tel ou tel cercle qui en fait, ne nous aime pas aujourd'hui ? Quel doit être notre comportement dans tel ou tel domaine afin d'être entièrement pris au sérieux ?
Alors nous ne serons certainement pas pris au sérieux. Mais nous ne serons pris au sérieux que si, à chacun instant dans nos actes, nous nous sentons responsables devant le monde spirituel. Si nous savon : en cet instant de l'évolution historique, le monde spirituel attend quelque chose de l'humanité. Il attend que cette chose se réalise dans les domaines les plus divers de la vie, et c'est à nous qu'il appartient de suivre dans la clarté et dans la vérité les impulsions venues du monde spirituel. Même si d'emblée cela choque, à la longue, ce cela sera la seule attitude salutaire. C'est pourquoi nous ne pourrons être en règle avec nous-mêmes que si, à chaque occasion, nous nous pénétrons des impulsions susceptibles de venir du monde spirituel ».