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Comment pouvons-nous contrebalancer consciemment les instincts antisociaux, qui se développent naturellement, par des instincts sociaux ?
- Écrit par : Rudolf Steiner
J'aimerais tout au moins commenter une certaine interrogation du point de vue de la pédagogie populaire : Comment pouvons-nous opposer consciemment les instincts sociaux à ceux, antisociaux, qui se développent naturellement ? Comment pouvons-nous les cultiver de manière à ce que l'intérêt d'être humain à être humain, qui dans cette époque de l'âme de conscience s'est terriblement atrophié, naisse véritablement en nous, qu'il se développe toujours et encore, et que nous ne connaissions pas le repos lorsque par hasard il cesse ?
De la confiance que l'on peut avoir dans le penser
- Écrit par : Rudolf Steiner
Pour la conscience diurne éveillée, le penser est semblable à une île au milieu du flot de la vie psychique se déroulant à travers les impressions, sensations, sentiments, etc. On en a terminé dans une certaine mesure avec une impression ou une sensation lorsqu'on l'a comprise, autrement dit lorsqu'on a saisi une pensée qui l'éclaire. Un certain calme peut s'introduire même dans le tumulte des passions lorsque l'esquif de l'âme s'est frayé un passage jusqu'à l'île du penser.
L’âme éprouve envers le penser une confiance naturelle. Elle sent qu'il lui faudrait perdre toute confiance dans la vie si elle ne pouvait avoir confiance en son activité pensante. La vie psychique cesse d'être saine dès qu'elle commence à douter de cette activité.
Le processus que nous connaissons plus immédiatement et plus intimement que tout autre processus du monde: notre penser
- Écrit par : Rudolf Steiner
Telle est la nature spécifique du penser: le penseur oublie le penser au moment où il l'exerce. Ce n'est pas le penser qui l'occupe, mais l'objet du penser qu'il observe.
La première observation que nous fassions à propos du penser est donc qu'il est l'élément inobservé de la vie habituelle de notre esprit.
La raison pour laquelle nous n'observons pas le penser dans la vie habituelle de notre esprit n'est rien d'autre que le fait que ce penser repose sur notre propre activité. Ce que je ne produis pas moi-même apparaît dans mon champ d'observation en tant qu'élément objectif. Je me vois face à lui, qui est pour moi une réalité produite indépendamment de moi; elle vient à ma rencontre; je dois l'admettre en tant que présupposé de mon processus de penser. Pendant que je réfléchis sur l'objet, c'est de lui que je m'occupe, mon regard est tourné vers lui. Cette façon d'être occupé est précisément la considération pensante. Ce n'est pas vers mon activité, mais vers l'objet de cette activité qu'est tournée mon attention. En d'autres termes: tandis que je pense, je ne regarde pas mon penser que je produis moi-même, mais l'objet du penser, que je ne produis pas.
Pourquoi la majeure partie de la population reste-t-elle indifférente devant l’accroissement incessant du pouvoir médical ?
- Écrit par : Rudolf Steiner
En règle générale, l'homme ne se soucie de l'état de maladie ou d'une forme particulière de maladie que lorsqu'il en est atteint et, en principe, ce n'est guère que la guérison, sa guérison à lui qui l'intéresse. Parfois, peu lui importe de savoir comment il guérira, et il lui est extrêmement agréable de ne pas avoir à se soucier de ce « comment ». Ceci, pensent la plupart de nos contemporains, est l'affaire des gens de métier.
Dans ce domaine, la croyance en l'autorité est bien plus forte qu'elle le fût jamais sur le plan religieux. Sous quelque forme que ce soit, l'autorité « papale » de la médecine se manifeste plus intensément que jamais, et se renforcera encore à l'avenir. Mais les profanes y ont leur part s'il en est ainsi, et si les choses empirent. Car on ne réfléchit pas,
La patience, au sens occulte, est nécessaire pour comprendre la science de l'esprit
- Écrit par : Rudolf Steiner
S’il est important et nécessaire pour notre époque que la science de l'esprit donne des impulsions sous forme de conférences isolées, il est aussi nécessaire, pour ceux qui veulent approfondir leur aspiration à la connaissance, que ce genre d'exposés puisse être présenté dans un certain contexte.
On peut alors développer les choses de façon plus précise et les mettre en relation avec d'autres, si bien qu'elles apparaissent sous leur véritable lumière, leur véritable coloration, alors que sinon elles risquent facilement de prêter à confusion.
Au sujet de la nature des vérités anthroposophiques
- Écrit par : Rudolf Steiner
Seul un être pensant peut acquérir la vérité. Quiconque fait l'effort de penser en vue d'accéder à la vérité, s'aperçoit de plus en plus clairement que tout le domaine de la vérité se divise en deux parties.
La vérité existe sous deux formes. Il y a d'abord celle à laquelle nous parvenons en observant le monde extérieur, en étudiant la nature sous tous ses aspects pour connaître la vérité, toute la sagesse et les lois qu'elle recèle. Quand nous embrassons du regard le champ de notre expérience, nous arrivons à cette forme de vérité qu'on peut appeler la vérité réflexive. Nous savons que la nature est saturée, pénétrée de sagesse. Dans la plante vit ce que nous comprenons ensuite comme l'idée de la plante. La plante est faite de sagesse, et c'est de cette dernière que nous nous saisissons lorsque nous élaborons l'idée de la plante. Telle est l'attitude de l'homme face au monde. Il admet que le monde est issu de la sagesse et qu'au moyen de la pensée il peut retrouver l'élément créateur du monde. Telle est la vérité accessible au penser réflexif.
Mais il existe des vérités que la seule réflexion n'est pas en mesure de dévoiler, pour lesquelles il faut aller au-delà de ce que nous offre la vie extérieure. Nous savons déjà que, dans la vie quotidienne, l'homme doit, pour confectionner un outil ou un instrument, inventer des lois que la pensée appliquée à l'expérience passée, la réflexion, ne saurait lui révéler. Quand il fabrique une montre, par exemple,
De la nature abstraite des concepts
- Écrit par : Rudolf Steiner
L’homme élabore des concepts de la réalité perçue par les sens. La théorie de la connaissance s'interroge sur la nature des rapports entre la réalité d'un être ou d'un processus, et le concept que l'homme en retient dans son âme. Ce que je porte en moi sous forme du concept «loup», a-t-il un rapport quelconque avec une réalité, ou s'agit-il simplement d'un schéma élaboré par mon âme en faisant abstraction de ce qui est particulier à tel ou tel loup, schéma auquel rien dans le monde des réalités ne correspond ?
- Les métamorphoses corps-âme-esprit et leurs images dans le triangle
- Dialoguer c'est sacré ? Une tentative pour explorer et pour vivre consciemment et concrètement cet idéal dans une communauté d'esprits libres - Version 2
- Film documentaire sur le trimembrement de l'organisme social
- Quelques particularités de la pédagogie Waldorf-Steiner
- Le penser trouve-t-il sa source dans le "je", le corps astral, le corps éthérique ou le corps physique (cerveau)?
- À Namur, une école pratiquant la pédagogie Steiner déclare ne pas adhérer à la philosophie de Steiner : canular, arnaque ou malentendu ?