Extraire l'enfant le plus vite possible de l'enfance : un faux principe d’éducation
- Écrit par : Rudolf Steiner
- Catégorie : Pensées anthroposophiques
(...) Avec quelle énergie ne s’emploie-t-on pas à renvoyer l’enfant ou le jeune homme le plus vite possible à son propre jugement ? Avec quelle énergie ne s’emploie-t-on pas à éduquer l’enfant à l’encontre de tout ce que j’ai pu dire dans mon livre L’Éducation de l’enfant à la lumière de la science de l’esprit ? Or il est important que l’enfant vive pour toute chose une représentation imagée, que la compréhension par l’entendement n’intervienne que le plus tard possible. Or on n’a que peu de sens pour cela aujourd’hui. Notre culture déjà a très peu de sens pour cela. Mais il ne s’agit pas de refouler cette culture, la science de l’esprit ne doit pas être réactionnaire. Elle prendra évidemment en compte la marche culturelle matérielle, mais ce progrès extérieur matériel exige qu’un contrepoids y soit opposé (...).
Confrontations et discordes, comme conséquences de pensées abstraites de la réalité. Un exemple parlant.
- Écrit par : Rudolf Steiner
- Catégorie : Pensées anthroposophiques
(...) Vous avez donc un exemple où deux personnes se battent ; l’une attaquant et l’autre étant réduite à se défendre bien malgré elle, alors qu’elles sont du même avis. Comment cela est-il possible ? Une telle chose ne peut se produire que si les deux personnes n’ont plus rien à faire de la réalité, même restreinte, dont il est question et parce qu’elles vivent autre chose que la réalité. (...).
Quelques exemples d’impulsions lucifériennes et ahrimaniennes imprégnant la vie sociale
- Écrit par : Rudolf Steiner
- Catégorie : Pensées anthroposophiques
(...) L’orgueil et la vanité jouent un rôle immense dans l’attitude que l’homme prend dans tous les pôles et à tout point de vue de la vie. Combien de personnes occupent leur poste pour avoir été flattées ou piquées dans leur orgueil par la structure sociale ? Tous les titres, les rangs et les ordres ne reposent en définitive que sur l’élément luciférien. Demandez-vous, sans faire valoir quelque préjugé, quelle part il y a de réponse à l’hameçon de l’orgueil (cet appât de l’orgueil) dans la position qu’occupent les gens. Voyez comment la position des uns au-dessus ou au-dessous des autres, est l’effet d’une structure sociale qui calcule avec l’orgueil (...).
C’est pour acquérir des pensées que nous devons entrer dans la vie terrestre
- Écrit par : Rudolf Steiner
- Catégorie : Pensées anthroposophiques
(...) les pensées que nous formons ici sur terre à propos du monde spirituel sont la nourriture de la force principale qui reste après la mort : la force de pensée. La force de pensée est, dans la vie entre la mort et une nouvelle naissance, comme la force de la faim ici-bas, mais alors elle ne sera pas rassasiée. Dans la vie entre la mort et une nouvelle naissance nous pouvons avoir des imaginations, des inspirations et des intuitions, mais nous ne pouvons pas avoir de pensées en tant que telles. Il faut les acquérir ici-bas. C’est pour acquérir des pensées que nous devons entrer dans la vie terrestre (...).
Courrier des lecteurs
- Catégorie : Brèves
Divers articles, podcasts, vidéos, etc. publiés sur le site soi-esprit.info ou ailleurs, susciteront nécessairement des questionnements, besoins de clarifier, d’amender, de répondre, de témoigner, d’exprimer un désaccord voire, pourquoi pas, une totale opposition sur tel ou tel point.
Ceci se produira d’autant plus que sont traitées sur ce site des notions particulièrement subtiles et complexes issues de la science de l’esprit de Rudolf Steiner. Tout le monde n’a pas à être en accord avec tout.
Pour favoriser l’expression de ces points de vue et le débat, un espace « courriers de lecteurs » est créé sur soi-esprit.info à dater de ce mois de septembre 2022.
L'enfant apprend particulièrement bien en jouant librement
- Écrit par : Stéphane Lejoly
- Catégorie : Brèves
Le jeu libre occupe une place centrale dans les jardins d'enfants des écoles Waldorf Steiner. Philipp Reubke nous explique pourquoi dans son bel article On ne s'amuse pas, on joue sur sur Aether.news.
Spirale de l’Avent : pas l’ombre d’une consigne donnée par Rudolf Steiner pour cette fête
- Écrit par : Stéphane Lejoly
- Catégorie : Brèves
Dans son article « Adepte ou insoumis » paru sur Aether.news, Philipp Reubke écrit : « L’histoire de la spirale en branche de sapin ou en mousse avec une bougie en son centre n’est pourtant pas une invention de Jean-Baptiste Malet [Ndlr : le journaliste auteur d’un pamphlet publié dans le Monde diplomatique en 2018, intitulé « L’anthroposophie, discrète multinationale de l’ésotérisme »] . Il existe bien de nombreuses structures Steiner-Waldorf pour la petite enfance en Europe qui organisent une telle fête pour les moins de six ans aux mois de novembre et décembre. Cependant, je ne connais aucun endroit dans l’œuvre de Steiner où il conseille ou demande aux éducatrices d’organiser une telle fête.
Suggestions occultes (suite) : le mésusage d'un argument chronologique dans l'identification de Tomberg au Bodhisattva
- Écrit par : Christian Lazaridès
- Catégorie : Articles
Note de la rédaction (SL) : Dans un chapitre du livre « Le cas Tomberg. Anthroposophie ou Jésuitisme » (à l'annexe II point 3), Christian Lazaridès aborde spécifiquement l’argument chronologique qui est utilisé par certains tombergiens, dont Robert Powell, pour étayer l'identification entre Valentin Tomberg et le Bodhisattva. Au-delà du cas spécifique de Valentin Tomberg, l’étude de Christian Lazaridès s’avèrera particulièrement précieuse aussi pour apprendre à discerner et à déconstruire ce type d’argumentation mise en œuvre à l’égard d’autres personnalités encore, à qui sont attribuées des «qualités et identités spirituelles» impropres sur base de raisonnements chronologiques fallacieux. Remarquons au passage, que malgré les grossières falsifications opérées par Robert Powell et d'autres auteurs, relatées dans le livre précité, ainsi que ci-dessous et dans un autre extrait sur ce site, Robert Powell poursuit leur diffusion, y compris bien sûr à Dornach (voir par exemple le texte de son intervention du 22 au 29 juillet 2022).
Un mensonge, même soutenu dans une bonne intention, agit comme un mensonge
- Écrit par : Rudolf Steiner
- Catégorie : Pensées anthroposophiques
(...) Il s’agit de considérer la réalité des choses. Une non-vérité exerce une action objective. Les pensées sont des réalités agissantes, ce ne sont pas simplement des concepts. Un mensonge agit comme une force, même si personne ne sait que c’en est un, certes, mais il y a pire : lorsqu’un mensonge existe, mais qu’on ne veut pas le reconnaître comme tel, il agit néanmoins dans la réalité comme un mensonge. Un mensonge même soutenu dans une bonne intention agit comme un mensonge (...).
Si l’on avait une éducation du cœur et pas seulement de la tête, ce serait une source de jouvence
- Écrit par : Rudolf Steiner
- Catégorie : Pensées anthroposophiques
(...) ne peut-on pas constater que les gens qui ont reçu l’éducation scolaire ne se souviennent plus tard que de ce qui est entré dans leur vie de sentiment ? Ils ne font d’ailleurs souvent même pas cela, ils se réjouissent au contraire de pouvoir, au plus vite, tout oublier de leur scolarité. Cela ne signifie rien d’autre sinon que le reste de l’organisme observe la formation de la tête. Si le reste de l’organisme recevait de la part de la tête ce dont il a besoin, on ne se rappellerait pas l’école seulement par le souvenir, mais on porterait le regard sur elle, comme on regarde un paradis, sur ce que le maître a apporté, avec en tout instant un contentement intime, avec attachement, comme sur une source à laquelle on puise sans cesse le rajeunissement. Si l’on avait une éducation du cœur et pas seulement de la tête, ce serait donc une source de jouvence. Grâce à son éducation, l’être humain aurait donc ainsi toute sa vie durant à donner au reste de l’organisme, dont le développement est beaucoup plus lent (...).
Jamais il n’y eut, au cours du développement de l’humanité, des concepts et des représentations plus spirituels que ceux que notre science naturelle amène à la surface
- Écrit par : Rudolf Steiner
- Catégorie : Pensées anthroposophiques
(...) Notre époque est une époque très, très partagée. Un regard superficiel pourrait facilement n’y voir que son côté matérialiste. Mais ce n’est pas tout, la situation est bien plus complexe. En somme, on peut dire que, par son caractère fondamental, notre époque moderne est extraordinairement spirituelle. Jamais il n’y eut, au cours du développement de l’humanité, des concepts et des représentations plus spirituels que ceux que notre science naturelle amène à la surface. Seulement ces concepts sont, si je puis dire, minces, abstraits. Ils sont en substance effectivement tout à fait spirituels, mais ils ne sont pas propres, tels qu’ils apparaissent, s’ils ne sont pas traités correctement, à exprimer le spirituel. (...).
La grande maladie de notre temps, c’est la déclamation d’idées abstraites dénuées de valeur pour la vie réelle
- Écrit par : Rudolf Steiner
- Catégorie : Pensées anthroposophiques
(...) Les êtres humains se sont tout à fait habitués à la pensée abstraite et ils s’y trouvent bien, ils s’y sentent ainsi intelligents. Ils croient avoir la vérité dans la pensée et n’éprouvent aucun besoin de confronter leur pensée avec la réalité. Or c’est une chose qu’il nous faut réapprendre, sans quoi nous en resterons à la déclamation d’idées abstraites dépourvues de toute valeur pour la vie réelle.La grande maladie de notre temps, c’est la déclamation d’idées abstraites dénuées de valeur pour la vie réelle. Lorsqu’on proclame aujourd’hui que les plus capables doivent occuper les postes importants, c’est, à vrai dire, une idée merveilleuse ! N’est-ce pas un idéal que de libérer la voie pour les plus capables ? On se sent, en notre période matérialiste, comme porteur en sa poitrine d’une valeur sans pareille pour l’avenir tout entier lorsqu’on déclame un tel idéal. Mais à quoi bon un tel idéal abstrait, si on en reste à déclarer son neveu ou son gendre comme étant le plus capable ? Il ne s’agit vraiment pas de reconnaître et de proclamer un idéal abstrait, mais de le confronter en son âme et de reconnaître la réalité en son essence, de la ressentir, de la pénétrer, de l’élaborer (...).
Charlatanerie et manipulations au sein d'un mouvement dit «spirituel»
- Écrit par : Rudolf Steiner
- Catégorie : Pensées anthroposophiques
(...) Rien n’est plus nécessaire, dans notre mouvement spirituel, que d’avoir un regard clair et avisé sur ce qui se passe dans le monde. Rien n’y est plus désavantageux, au contraire, que d’y cultiver, comme cela arrive tout de même parfois, excusez le terme un peu rude, une addiction au sommeil spirituel, devant les événements du monde. C’est un regard des plus clairs sur les événements de l’existence extérieure qu’il faut rechercher. À un tel mouvement, rien n’est plus facile que de venir y accrocher toutes sortes de tendances humaines, comme la charlatanerie ou la supercherie. (...)
Pratique remarquable — théorie douteuse ? Au sujet de l’ouvrage d’Ullrich «Pédagogie Waldorf. Une introduction critique»
- Écrit par : Albert Schmelzer
- Catégorie : Articles
Dans son introduction critique à la pédagogie Waldorf, Ullrich en vient à une évaluation ambivalente de l’école Waldorf : en elle vit selon lui : « une pratique remarquable et en même temps une théorie douteuse » La contribution suivante explore la seconde partie de cette affirmation. Elle ne prétend donc pas évaluer toute l’ampleur de l’ouvrage d’Ullrich et le remettre en question de manière critique — ceci a déjà eu lieu dans la recension de Jost Schieren. Elle se concentre plutôt sur deux thèmes : la réflexion sur la position de l’anthroposophie au plan de la théorie scientifique [en vigueur, ndt] et l’analyse de l’affirmation d’Ullrich que la psychologie du développement de Steiner serait pré-scientifique et à ranger comme un « anachronisme psychologique ».
La mystique en tant que « protoscience » d’une investigation immanente de la conscience
- Écrit par : Johannes Wagemann
- Catégorie : Articles
Résumé : Dans quel rapport se tiennent mutuellement mystique et science ? Pour clarifier cela, on sonde le concept de Protoscience dans ses couches de signification ambivalentes. Cela permet, tout en reliant mystique et science, de mettre aussi en évidence les caractères les éloignant l’une de l’autre : alors que la science actuelle, en considération de sa relation aux objets physiques, se rattache foncièrement à des manières de voir et pratiques mystiques (par exemple en référence à l’alchymie et l’astrologie), elle se démarque véhémentement de l’implication mystique de la conscience humaine et de sa quête spirituelle de Dieu. Cette démarcation encourage, d’une part, la marche triomphale de la science (naturelle) moderne, accompagnant la naissance de l’auto-conscience de l’époque moderne dans sa propre gouvernance et dans le sérieux de son investigation expérimentale méthodique. D’autre part, Il devient évident qu’une élimination totale des aspects plus profonds, rationnellement non saisissables, de la conscience, n’a pas été atteinte, ni n’est non plus exécutable. À l’appui d’exemples, on élucide comment un penser et un agir motivés par la mystique, peuvent être indiqués en tant qu’expression symbolique de ces forces de conscience-là précisément, que la science actuelle rend principalement d’abord possibles. Ceci s’effectue sur l’arrière-plan d’une investigation immanente de la conscience permettant d’unir la revendication existentielle-empirique holistique de la mystique d’avec un concept de recherche méthodiquement élaboré. Une telle forme nouvelle de recherche est appelée pour cela à estimer la mystique aussi bien dans sa scientificité actuelle avant-coureuse et immature, qu’à reconnaître son potentiel renvoyant dans un futur lointain à une culture scientifique transrationnelle et à la réaliser sous une forme conforme à l’époque.
Anthroposophie et enseignement Waldorf — Une relation dynamique*
- Écrit par : Jost Schieren
- Catégorie : Articles
[l'expression champ de tension(*) est aussi possible, comme dans la version allemande ndt]
Parmi les universitaires de l’éducation, l’enseignement Waldorf tend à être vu avec un degré considérable de scepticisme critique. Cette critique n’est pas focalisée sur l’enseignement, en tant que tel, mais sur la vision du monde qui est derrière, à savoir, l’anthroposophie. Prange (Prange, 1985, 2005), Ehrenhard Skiera (Skiera, 2009), sans parler de Heiner Ullrich (Ullrich, 1986, 1988, 2015), tous insistent de façon pénétrante sur le fait que la dépendance de l’enseignement Waldorf de l’anthroposophie la rend inacceptablement, « grevée d’une vision du monde ».
Du matin au soir nous sommes à moitié endormis. La part endormie partage les mêmes réalités que nos défunts.
- Écrit par : Rudolf Steiner
- Catégorie : Pensées anthroposophiques
Normalement nous ne sommes pas en lien, lors de notre état de conscience éveillé, avec ceux que nous nommons les morts, et ce en raison du fait que nous dormons en permanence devant une partie du monde environnant. Si nous pouvions pénétrer dans ce monde devant lequel nous dormons, nous ne serions plus coupés du monde dans lequel évoluent les humains entre la mort et une nouvelle naissance. De même que nous sommes entourés d’air, nous le sommes par le monde dans lequel se trouve l’être humain entre la mort et une nouvelle naissance. Comme je l’ai dit, si nous ne percevons rien de ce monde, c’est dû au fait que nous dormons devant lui.
- La réprobation de la conception du monde. De l’influence de l’anthroposophie sur la pédagogie Waldorf - Une question de forme et de modération
- L’être humain se développe au-dessus de la vie de l’État
- L’extorsion de l’initiation par les Césars romains et ses conséquences, à l’antipode du monde grec
- Une sélection de vidéos de spectacles d'eurythmie
- Robert Powell et Tomberg (et la prétendue nécessité d'un lien entre christianisme ésotérique et Église catholique)
- Mettre un terme à la guerre russo-ukrainienne par la séparation de la culture et de l'État
- Dépasser le nationalisme pour aller, au-delà de la nation, vers un humanisme universel
- Une certaine franc-maçonnerie voudrait-elle détruire l’anthroposophie?
- Rudolf Steiner sur le jésuitisme (un aperçu)
- Une intention fondamentale dans toute la littérature anthroposophique: Éveiller l’autonomie des lecteurs
- Une histoire amusante qui montre le côté risible du matérialiste arrogant
- On cherche à détruire la science de l’esprit. Quelques exemples de cas concrets.
- Que signifie «se libérer de soi-même» pour développer des facultés de connaissance occultes? Quel chemin emprunter pour y parvenir?
- L’étude des réalités des mondes supérieurs, une auto-éducation qui transforme peu à peu l’âme
- La biodynamie peut-elle contribuer à réduire certaines conséquences délétères des sécheresses ? Tout porterait à penser que oui !
- Max Heindel, plagiaire notoire de Rudolf Steiner
- Peut-on faire confiance aux textes attribués à Rudolf Steiner? - Vidéo
- La relation avec les autres êtres humains après la mort, lors de la traversée du kamaloca. Désirs et convoitises camouflés ont une action d’autant plus intense après la mort
- Deux expériences essentielles rencontrées très tôt au cours de la vie entre la mort et une nouvelle naissance (ainsi que par l’étudiant en occultisme)
- La Société Anthroposophique peut-elle ou non avoir des opinions qui lui sont propres?